Rhône: l’Iranienne interpellée à Lyon est mise en examen pour apologie du terrorisme

Mahdieh Esfandiari, une Iranienne de 35 ans vivant à Lyon depuis huit ans, a été interpellée le 28 février 2025. Le parquet de Paris a confirmé sa mise en examen pour apologie publique en ligne du terrorisme, ainsi que pour provocation en ligne au terrorisme, injures à raison de l’origine et de la religion, et refus de fournir les codes de déverrouillage de ses comptes sur les réseaux sociaux X et Telegram. L’affaire a débuté le 30 octobre 2023, suite à un signalement du ministère de l’Intérieur concernant des publications sur un compte Telegram faisant l’apologie des attentats du 7 octobre 2023 en Israël et incitant à des actes de terrorisme. Deux membres d’un collectif diffusant de telles publications ont été identifiés et interpellés, dont Mahdieh Esfandiari.

Réactions diplomatiques de l’Iran

L’arrestation de Mahdieh Esfandiari a suscité des réactions de la part des autorités iraniennes. Sa famille, inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles, avait alerté les autorités iraniennes début mars. D’après le journal Le Monde, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a demandé des clarifications au gouvernement français sur les raisons de son arrestation. Cette affaire intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l’Iran, notamment en raison de la détention de plusieurs ressortissants occidentaux en Iran, accusée par des ONG et des chancelleries occidentales de les utiliser comme monnaie d’échange.

Contexte et implications

Selon nos confrères de CNews, Mahdieh Esfandiari, diplômée en langue française de l’université al-Zahra de Téhéran, était installée à Lyon depuis huit ans. Son arrestation et sa mise en examen pour apologie du terrorisme mettent en lumière les défis liés à la surveillance des contenus en ligne incitant à la haine et au terrorisme. Cette affaire souligne également les tensions persistantes entre la France et l’Iran concernant les questions de détention de ressortissants et les accusations d’utilisation de ces derniers comme leviers diplomatiques. En effet, le pays des Mollahs détient à ce jour, officiellement, une vingtaine de ressortissants binationaux ou occidentaux dans ses prisons.