Sartrouville : après avoir battu, séquestré et rasé le crâne de leur sœur, deux frères condamnés

Deux hommes originaires de Sartrouville ont été condamnés à deux ans et demi de prison, mercredi 1er mars, par le tribunal de Versailles.

Fouettée avec un câble

Les deux hommes, âgés de 23 et 26 ans, ont été condamnés pour « violences aggravées » et « séquestration ». Ils obtiennent également de six mois de prison avec sursis probatoire, pour une période de deux ans. Ils sont accusés d’avoir tabassé leur petite sœur de 21 ans, puis, ils lui ont rasé la tête. Durant le procès, « le crâne presque rasé à blanc et teint en blond platine », relate Le Parisien, elle affirme aussi qu’elle a été séquestrée, au sein du domicile familial, et ce, durant des heures.

C’est une amie de la victime qui a prévenu la police, dimanche 26 février. Elle raconte que cette dernière est séquestrée depuis la veille. Quand les agents arrivent, ils retrouvent la jeune femme en état de choc, le visage tuméfié, avec des traces de coups sur le crâne et les cuisses. Elle leur explique que ses frères l’ont frappé avec chausse-pied et qu’ils l’ont fouettée avec un câble de téléphone portable, mais aussi menacés de mort et de lui couper les doigts si elle ne leur donne pas le mot de passe de son téléphone.

Ma coiffure était importante pour moi

Les garçons se seraient acharnés contre leur sœur, après que l’un d’eux a reçu via Facebook, une photo de la victime, en pleine relation avec un homme. Au bout d’un moment, la jeune femme arrive à s’échapper chez un voisin, mais elle se fait ramener de force chez elle. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’elle se fait raser la tête à la tondeuse. « Ils savaient que ma coiffure était importante pour moi ». Elle dénonce aussi le fait d’avoir été traitée de « grosse pute » et s’être fait cracher dessus.

Mais durant le procès, contrairement à sa première déposition, la victime minimise les faits. D’après le procureur de la République, son changement de discours est lié à une « forme de pression familiale ». Des sources proches du dossier affirment que la personne qui a envoyé les photos au frère, espérait sans doute faire du chantage à la sextape. Il semble que ce dernier faisait pression sur la victime depuis quatre mois. Il aurait en sa possession d’autres images de la jeune fille. « Votre réaction a été disproportionnée et humiliante », s’indigne la présidente. Quant aux avocats de la défense, ils ont déclaré qu’ils feraient appel.