Pour rappel, elle était soupçonnée d’avoir facilité les activités de trafic de drogue tenues par une famille de sa commune. Un de ses adjoints avait été aussi mis en cause dans cette affaire. L’enquête avait débuté en 2019. Le 28 décembre 2023, le parquet avait ouvert une enquête contre l’édile qui se serait rendue «complice par aide ou assistance des délits de transport, acquisition, détention et offre ou cession non autorisés de stupéfiants».
Des accusations «rocambolesques» pour l’accusée
Mélanie Boulanger pensait en avoir fini avec cette affaire où elle n’a eu de cesse de clamer son innocence. Après des années de procédure, le 4 juillet dernier, le tribunal correctionnel a relaxé l’ancien édile de Canteleu, en Seine-Maritime. Cependant, le parquet de Bobigny, saisi de ce dossier, a annoncé lundi 15 juillet, qu’il interjetait appel de la décision du tribunal correctionnel de relaxer Mélanie Boulanger. Jugée en juin pour des suspicions de complicité dans une vaste affaire de trafic de drogues impliquant une famille bien connue du milieu, elle avait été relaxée en première instance. Durant son procès, la procureure, Fabienne Klein-Donati, remplacée depuis par Éric Mathais, avait requis un an de prison avec sursis, cinq années d’inéligibilité et 10.000 euros d’amende contre Mélanie Boulanger.
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Une première garde à vue en 2021
Elle avait pris publiquement la parole le 4 juillet dernier pour exprimer son soulagement après l’énoncé du verdict. Elle estimera cependant avoir «tout perdu dans cette affaire. J’ai perdu 33 mois de ma vie, j’ai perdu mon goût de me donner à la chose publique par un mandat… Mais j’ai retrouvé mon honneur et justice a été rendue». Son adjoint et amant, Hasbi Colak a été condamné en première instance à un an de prison avec sursis.
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Dans les faits, elle est soupçonnée d’avoir conclu un pacte de non-agression avec les trafiquants mais aussi de leur avoir transmis certaines informations sensibles grâce à son compagnon. L’enquête avait mis au jour un important réseau de trafic de drogues, notamment de cannabis, d’héroïne et de cocaïne, mené par la famille Meziani. Et tout semble indiquer qu’ils ont profité d’informations sensibles données par l’ex-maire de Canteleu. La date du prochain procès n’a pas été encore déterminée.