Mohamed Amra lors de son arrestation à Bucarest ©Capture d'écran Le Parisien
Mohamed Amra, figure connue du narcobanditisme français et surnommé «La Mouche», a déposé une plainte contre X pour des violences présumées infligées par des surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe. Son avocat, Me Benoît David, dénonce des conditions de détention qu’il qualifie de «dégradantes et inhumaines». Ainsi, il évoque des violences physiques, des humiliations répétées et un régime de sécurité qu’il juge «disproportionné».
Un prisonnier dangereux avec d’énormes ressources
Incarcéré depuis février 2025 dans cette prison ultra-sécurisée de l’Orne, Mohamed Amra avait été arrêté à Bucarest, en Roumanie, après neuf mois de cavale. Le Figaro rappelle qu’il s’était évadé le 14 mai 2024 lors d’un transfert pénitentiaire, à l’occasion d’un guet-apens spectaculaire au péage d’Incarville, dans l’Eure, au cours duquel deux agents avaient été tués et trois autres grièvement blessés.
Mais, depuis sa réincarcération, l’intéressé est placé à l’isolement dans une cellule sous vidéosurveillance constante. Selon Me David, il serait réveillé toutes les deux heures pendant la nuit et soumis à des fouilles intégrales systématiques à chaque sortie de cellule, y compris pour des rendez-vous médicaux. Les menottes lui seraient imposées en permanence, y compris lors de ses déplacements à l’intérieur de l’établissement.
De plus, l’avocat affirme également que Mohamed Amra a été victime d’insultes, de menaces et de coups lors de certaines extractions. «Il a été plaqué contre un mur, frappé au niveau des côtes, menacé de mort», déclare Me David. Ce dernier évoque un climat de «règlement de comptes» au sein de l’administration pénitentiaire.
Mohamed Amra a déposé plainte
En effet, une plainte contre X a été déposée auprès du parquet d’Alençon. Parallèlement, une requête a été présentée devant le juge des libertés et de la détention pour contester les conditions de détention. Selon Le Parisien, cette dernière a été rejetée, mais un appel est actuellement en cours.
Le ministère de la Justice n’a pas souhaité commenter l’affaire, mais une source proche du dossier rappelle que Mohamed Amra fait l’objet de mesures de sécurité «extrêmement strictes», compte tenu de son profil et de sa dangerosité. Gérald Darmanin, en déplacement le 2 mai dernier, avait déclaré que «les détenus violents ou impliqués dans des faits d’une telle gravité doivent être traités avec la plus grande vigilance».
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