La ville d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a souhaité faire installer de nouvelles caméras de vidéosurveillance dans le quartier des 3000. Mardi 7 janvier, alors que le technicien travaillait sur sa nacelle, des individus lui ont lancé des cocktails Molotov. L’homme a failli mourir brûlé vif. Son véhicule a complètement été détruit. L’installation s’est faite à côté d’un important point de deal de la commune.
Il a fallu une «dizaine d’extincteurs pour éteindre les flammes»
Selon une source policière, le technicien doit la vie à une patrouille de la police municipale qui a vidé «une dizaine d’extincteurs sur les flammes qui montaient le long du bras articulé». Un passant va confirmer les faits et témoigner que l’homme, installé en haut d’un mât pour réaliser son ouvrage, a failli mourir brûler vif. Le parquet de Bobigny a confirmé avoir ouvert une enquête du chef de «tentative d’homicide volontaire». Les investigations ont été confiées à la Sûreté territoriale 93. Il est à noter que la ville avait pris ses précautions en installant un équipage de la police municipale à côté du technicien afin qu’il puisse travailler sereinement. Cependant, ce dispositif n’a pas effrayé les auteurs de ce crime plus que ça puisqu’ils n’hésiteront pas à lancer leur engin incendiaire durant l’installation des caméras.
Le maire confirme que le technicien a failli perdre la vie
Bruno Beschizza, le maire LR d’Aulnay-sous-Bois, a indiqué que «sans cette intervention (de la police municipale, NDLR), le salarié aurait probablement succombé aux flammes et aux émanations de fumée». Les dealers ont obtenu ce qu’ils voulaient puisque la mairie a annoncé que les travaux d’installation des caméras étaient suspendus jusqu’à nouvel ordre. Pour parvenir à leurs fins, des «guetteurs» vont lancer des projectiles en direction des policiers. Alors qu’ils se lancent à la poursuite de leurs agresseurs, un autre groupe enflamme le véhicule du technicien qui travaille à 10m du sol. Revenus sur leurs pas, les policiers arrivent à maîtriser l’incendie grâce à une dizaine d’extincteurs et sauveront la vie du salarié de la société Inéo.