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Face à la montée des tensions religieuses, catholiques, juifs et musulmans ont uni leurs voix et leurs pas dans les rues de Villeurbanne. Un événement citoyen symbolique qui témoigne d’une volonté commune de dépasser les clivages et de promouvoir le dialogue dans un contexte marqué par des actes profanatoires.
Un parcours symbolique à travers les lieux de culte
Suite à l’incendie d’un Coran survenu dans la nuit du 1er au 2 juin, plus de 200 fidèles des trois religions monothéistes se sont réunis pour participer à une marche interreligieuse dans les rues de Villeurbanne. Cette manifestation pacifique, organisée par des citoyens et responsables religieux locaux, a relié trois lieux emblématiques de la ville : l’Église Sainte Madeleine, la synagogue Keren Or et la mosquée Errahma.
Le parcours, minutieusement choisi, illustrait parfaitement l’objectif de cette initiative : créer des ponts entre les différentes communautés religieuses et rappeler les valeurs de fraternité qui fondent notre République.
Une réponse citoyenne face aux actes de haine
Cette marche représentait avant tout un « sursaut républicain » face aux tensions grandissantes. Le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, était présent pour accueillir le cortège, soulignant ainsi l’importance accordée par les autorités locales à cette démarche citoyenne.
Margault Odet, ingénieure participant à l’événement, a exprimé sa conviction : « Il est important que des fidèles de différentes croyances s’entendent et marchent ensemble. Nos concitoyens se sentent en insécurité, nous devons démontrer que nous pouvons vivre ensemble en paix ».
Un sentiment d’insécurité partagé
Pour de nombreux participants, cette marche était l’occasion d’exprimer des préoccupations communes. Laure Charbonnier, 40 ans, de confession musulmane, a partagé son ressenti : « On ne se sent pas en sécurité. Cela dure depuis des années, et ça ne va pas en s’arrangeant, l’actualité internationale n’arrange rien ».
Cette inquiétude fait écho aux propos d’Azzedine Gacci, imam à Villeurbanne, qui a déclaré : « Les discours de haine se développent, les musulmans sont montrés du doigt et cela pèse sur la population ».
L’appel des responsables religieux à la fraternité
Les représentants des différentes communautés religieuses ont saisi cette occasion pour rappeler l’importance du dialogue interreligieux.
Olivier de Gersigny, curé de la paroisse Sainte Madeleine, a affirmé : « Nous voulons rendre visible ce qui est positif, nous voulons faire vivre l’entente interreligieuse. Cela était nécessaire après les moments douloureux vécus par la communauté musulmane ».
Dans le même esprit, Daniela Touati, rabbine de la synagogue libérale, a lancé un appel fort : « Nous avons besoin de dire que ça suffit, stop à la haine, stop à la violence ».
Un exemple de cohésion à suivre
Cette initiative citoyenne démontre qu’au-delà des différences de croyances, la volonté de vivre ensemble dans le respect mutuel reste une valeur fondamentale à Villeurbanne. En ces temps troublés, elle offre un exemple inspirant de dialogue interreligieux et de fraternité citoyenne qui pourrait inspirer d’autres communautés confrontées à des tensions similaires.
Félicitations, une démarche comme on aimerait en voir plus…
Total Respect!
C’est bien, c’est beau mais c’est très exceptionnel. Il faut faire ça très souvent, repérer ceux qui ne s’y associent pas….et agir efficacement.
Cela ne va pas plaire à certains cette marche.