Quand Macron veut envoyer des troupes au sol, les présidents russes et chinois préfèrent trouver «une solution politique» au conflit

Un renforcement majeur entre Pékin et Moscou

Jeudi 16 mai, le maître du Kremlin a commencé son voyage officielle en Chine pour deux jours. Arrivé dès l’aube à Pékin, il s’agit de la deuxième visite officielle en moins de six mois. Il s’agit bien de montrer aux autres grandes puissances le renforcement des liens entre la Russie et la Chine. Il a été essentiellement question de la guerre en Ukraine. Vladimir Poutine se dira «reconnaissant» envers son homologue Xi Jinping pour ses «initiatives» envers un processus de paix avec Kiev. Il a ajouté que cette relation entre les deux superpuissances était «un facteur de stabilité sur la scène internationale», et d’assurer qu’«elle n’est pas opportuniste et elle n’est dirigée contre personne».

Éviter «une nouvelle escalade du conflit»

Le président chinois a a déclaré que «la Chine est prête à travailler avec la Russie pour (…) soutenir l’équité et la justice dans le monde». Dans un communiqué commun publié après la rencontre entre les deux hommes, Russes et Chinois estiment «nécessaire» d’éviter toute décision à même de «contribuer à la prolongation des hostilités et à une nouvelle escalade du conflit». Il n’y a pas de doute que cette formule est destinée à Emmanuel Macron et, dans une moindre mesure, aux alliés de l’Ukraine.

En effet, Poutine a souvent répété que ce sont les livraisons d’armes de l’Occident à Kiev qui font durer la guerre. Pékin ajoutera que «les deux parties sont d’accord sur le fait qu’une solution politique à la crise en Ukraine est la voie à suivre». Xi Jinping a asséné que «la Chine espère que la paix et la stabilité seront rapidement rétablies sur le continent européen et continuera à jouer un rôle constructif à cette fin».