
Jean-Luc Mélenchon, 1er mai 2025, Paris ©Capture d'écran Youtube
Mardi 29 avril, le ministre de l’Intérieur avait annoncé devant l’Assemblée nationale l’engagement d’une procédure contradictoire visant à dissoudre le groupuscule d’ultragauche La Jeune Garde ainsi que l’association islamiste Urgence Palestine. La Jeune Garde, qui se dit être une organisation antifasciste, a été fondée en 2018, à Lyon, par Raphaël Arnault. Ce dernier est aujourd’hui député LFI du Vaucluse. Le locataire de Beauvau a précisé que le groupe disposerait de quinze jours pour présenter ses arguments.
La Jeune Garde, Urgence Palestine et Lyon Populaire
Bruno Retailleau justifie cette démarche par les agissements violents attribués à certains membres de La Jeune Garde. En effet, en juin 2024, huit d’entre eux ont été mis en examen, soupçonnés d’avoir agressé un adolescent dans le métro parisien après une conférence de soutien à Gaza. La Jeune Garde se présente comme un groupe d’autodéfense antifasciste, actif principalement à Lyon. Sur BFMTV, son porte-parole, Zine-Eddine Messaoudi, affirme que l’organisation combat les milices d’extrême droite. Il ajoutera qu’elle n’a rien à se reprocher.
De plus, il annonce des mobilisations pour revendiquer leur engagement et montrer leur détermination. Ainsi, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a exprimé son soutien à La Jeune Garde. Lors d’un meeting à Auxerre le 30 avril, il a appelé ses partisans à se rassembler derrière la bannière de l’organisation lors du défilé du 1er mai à Lyon. Il a également critiqué la décision du ministre sur les réseaux sociaux. Mélenchon qualifie lui-même les membres de La Jeune Garde de «jeunes gens qui détestent le fascisme».
Le PCF rejoint Mélenchon et apporte son soutien au groupuscule d’ultragauche
En effet, la fédération du Rhône du Parti communiste français dénonce une manœuvre politique du gouvernement. Elle estime que cette procédure de dissolution vise à détourner l’attention dans un contexte politique tendu. Dans les colonnes de Lyon Capitale, le PCF rappelle que La Jeune Garde est née en réaction aux actions de groupes d’extrême droite et appelle à ne pas se tromper d’adversaire.
Parallèlement, le ministère de l’Intérieur a engagé des procédures similaires contre d’autres groupes, tels que Lyon Populaire, un groupuscule d’ultradroite, et Urgence Palestine. Bruno Retailleau affirme vouloir agir contre toutes les formes de violences et de radicalités politiques. La Jeune Garde dispose désormais d’un délai de quinze jours pour présenter sa défense. La décision finale sur sa dissolution sera prise après examen des arguments présentés.