Des épisodes similaires avaient déjà eu lieu lors de l’affaire Quatennens puis lors de la «purge» des cadres du bureau politique sans concertation avec les militants. Pourtant, la structure même du parti montre bien qu’il ne peut y avoir avoir aucune forme de démocratie: les décisions sont prises par Mélenchon et seulement par lui. Hormis Sophia Chikirou, députée LFI et compagne de l’ex-candidat aux présidentielles, le premier cercle aboie mais ne conseille pas. Il n’y s’y risquerait pas d’ailleurs. Ceux qui ont essayé ont été brutalement évacué du système mélenchoniste.
Une «assemblée citoyenne militante» pour demander le départ de Mélenchon
À Gagny, quelques centaines de militants se sont réunis salle Valenet dans le cadre d’un «Appel pour une sixième République à LFI». Pour le collectif organisateur, «la France insoumise revit novembre 1799. Mélenchon, c’est Bonaparte qui vient de se désigner premier consul à la tête de son triumvirat, avec Bompard et Panot !». Le mouvement de révolte interne est lancé. Dans la lignée des critiques qu’il essuie de la part des élus de premier plan comme Autain, Ruffin, Corbières, Garrido et d’autres, Mélenchon doit maintenant faire face à ses militants plus que lassés de son autoritarisme. Son profond mépris pour sa base militante n’est que le résultat de la forme dictatoriale qu’il a donné à son parti. Celui-ci était supposé être le mouvement politique incarnant la démocratie et la défense des «sans-grade», il n’est que l’outil électoraliste d’un homme déversant sa haine envers ceux qui ne le soutiennent pas quoi qu’il fasse.
La transformation du parti est-elle possible?
La peur qu’inspire Mélenchon est bien réelle. De plus, les députés frondeurs sont peu nombreux même s’ils ne se cachent plus. Les militants qui s’opposent à son pouvoir absolu sont paradoxalement prisonniers de leur propre parti. Pour lutter contre Mélenchon, il faudrait sortir de la structure politique. Pourtant régulièrement traités d’«ingrats», de «minables» et d’«incapables» par le leader insoumis, il est difficile de suivre le cheminement intellectuel de ce collectif. Ce dernier qualifie la direction du bureau politique «d’anarcho-césariste» et estiment n’être bon «qu’à coller des affiches». Et, dans le même temps, il reste à l’intérieur du parti. Comme par le passé avec le Parti communiste et le Front national, on assiste à un basculement des insoumis vers le RN. Après l’échec des législatives partielles et des sénatoriales, que restera-t-il de LFI si le très mauvais score aux européennes se confirme?
« Crise démocratique au sein de LFI ».
1 – Il ne peut y avoir de crise démocratique dans un parti anti démocratique.
« que restera-t-il de LFI si le très mauvais score aux européennes se confirme? ».
2 – Un « gourou » ayant perdu son parti et peut être sa compagne, il va connaître ce que c’est que la solitude. Il pourra toujours aller vivre en ermite dans l’Atlas Marocaine, ou aller vivre comme activiste dans le Hamas (qu’il fera imploser).