
Édouard Philippe ©Alamy
Le maire du Havre, Édouard Philippe, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2027, intensifie ses efforts pour rassembler la droite modérée et conservatrice. Il multiplie les gestes d’ouverture envers Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et figure de la droite catholique conservatrice, en vue d’une possible alliance.
Une stratégie de rassemblement à droite
Édouard Philippe, ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, maintient une ligne politique de droite tout en cherchant à s’émanciper de l’étiquette macroniste. Il ambitionne de devenir le seul candidat de la droite et du centre en 2027, afin d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. Pour cela, il mise sur un rapprochement avec Bruno Retailleau, actuellement en lice pour la présidence du parti Les Républicains. Néanmoins, les revirements politique du maire du Havre laisse peu de place à cette hypothèses. En effet, lors des législatives de juillet, il avait appelé à voté pour LFI et ses alliés dans le cadre du «cordon sanitaire» voulu autour du RN.
Des signaux d’ouverture réciproques
Les échanges entre les deux hommes se multiplient. Édouard Philippe a récemment déclaré au Figaro: «Il arrive que nous ne pensions pas la même chose sur tous les sujets, mais je suis assez convaincu que nous sommes complémentaires». De son côté, Bruno Retailleau, lors d’un meeting à Boulogne-Billancourt le 11 mai, a affirmé que LR aurait «un étendard» pour la présidentielle de 2027, tout en niant toute alliance avec Édouard Philippe. De plus, quand le ministre de l’Intérieur ne cache pas son admiration pour Sarah Knafo ou félicite le collectif féministe Némésis, le maire du Havre reste très silencieux sur ce type de prises de position.
Édouard Philippe avait appelé à voter pour le NFP
Ainsi, malgré ces signes d’ouverture, une alliance formelle entre Édouard Philippe et Bruno Retailleau reste incertaine. Laurent Wauquiez, rival de Retailleau pour la présidence de LR, a exprimé son opposition à un tel rapprochement. Il a déclaré: «Pour moi et avec moi, ce ne sera jamais le cas !». Édouard Philippe poursuit néanmoins sa stratégie de rassemblement, espérant que l’union des droites modérée et conservatrice lui permettra de l’emporter en 2027. Néanmoins, exclure de l’union des droites le Rassemblement national semble être très risqué. Et on voit mal l’ancien Premier ministre de Macron appeler à s’unir avec Marine Le Pen.