Éric Zemmour: les petits partis se fédèrent autour de lui

Samedi 26 novembre, lors de l’assemblée annuelle du CNIP, son comité directeur national se réunira à l’hôtel Novotel, rue de Vaugirard, à Paris. Bruno North y annoncera la création de l’Alliance des conservateurs, qui doit regrouper deux autres formations : Via, la voie du peuple (ex-PCD), le parti de Jean-Frédéric Poisson, et le Mouvement conservateur, dirigé par Laurence Trochu. Ils ont tous un point commun : ce sont les alliés d’Éric Zemmour et de son parti Reconquête qu’ils ont rejoint pendant la campagne présidentielle.

Une nouvelle structure après les défaites cinglantes des dernières élections

L’union des droites, chère à Zemmour, paraissait être une bonne idée mais elle n’a pas abouti. La très lourde défaite à la présidentielle suivie d’un score quasi invisible aux législatives n’a pas aidé aux bonnes relations entre les différentes formations autour de l’éditorialiste devenu candidat. Les relations ont été tendues entre Éric Zemmour et ses alliés pendant de longues semaines, notamment sur la répartition du financement public engrangé après les législatives. Bruno North prononcera samedi évidemment un discours devant les cadres du CNIP, alors que Jean-Frédéric Poisson et Laurence Trochu seront également sur scène pour définir la future Alliance des conservateurs. Toutefois, aucun cadre de Reconquête n’a prévu de prendre la parole. Faut-il y voir un acte de sédition de la part des anciens alliés de Zemmour?

Préparer les prochaines élections avec ou sans Reconquête

Chez les zemmouriens, on l’explique à qui veut l’entendre: «Tout va bien avec les alliés». Olivier Ubeda, celui qui a été le chef d’orchestre de la campagne présidentielle, s’occupera d’ailleurs de la mise en scène de la réunion du CNIP. Un proche de Zemmour se veut optimiste: « Cela nous permet de dire qu’on est allié aux conservateurs sans être nous-même réduits à cette seule étiquette». Les proches de Bruno North précisent que le projet est conçu «pour penser, rassembler et agir sur les questions sociétales». Ce ne sera pas «une structure électorale car les alliés ont un accord avec Reconquête et pensent la politique aussi comme un engagement de loyauté. C’est un véhicule d’action politique pour peser sur les débats de société». Formulation un peu complexe pour dire qu’ils restent dans le giron de Reconquête mais qu’ils sont prêts à partir si ça ne se passe pas bien. Laurence Trochu l’explique ainsi: «On est la jambe conservatrice d’Éric Zemmour», quand ce dernier serait donc plus identitaire .