La Russie laisse entendre que la France pourrait être derrière l’attentat de Moscou: «C’est ridicule» selon Macron

Alors qu’un entretien téléphonique s’est tenu entre les ministres de la Défense français et russe mercredi 3 avril, Moscou a dit «espérer que la France ne soit pas derrière l’attentat» qui a eu lieu au Crocus City Hall le 22 mars dernier. Interrogé sur ce point, le chef de l’État dénoncera des propos «baroques et menaçants» de la Russie.

Des méthodes du KGB contre un pays considéré comme un ennemi

Ce sont deux versions très différentes du même entretien téléphonique qui ont été données jeudi 4 avril. Alors que Sébastien Chenu, ministre des Armées, et son homologue russe, Sergueï Choïgou, ont pu échanger notamment sur une coopération des services de renseignement dans la lutte anti-terroriste, le Kremlin a fait part de ses doutes sur la sincérité française. En effet, selon Macron, la Russie a laissé entendre que les services secrets français pourraient être impliqués dans l’attentat du 22 mars alors que l’échange avait pour but de transmettre à Moscou «des informations utiles» sur les origines de cette attaque. Le président de la République insistera en disant que «c’est ridicule de dire que la France pourrait être derrière. C’est une manipulation».

Pour la France, il n’y a pas de lien entre les terroristes et l’Ukraine

Le ministre des Armées a fait savoir qu’il avait indiqué à Sergueï Choïgou que la France «ne disposait d’aucune information permettant d’établir un lien entre cet attentat et l’Ukraine» et a demandé à Moscou de «cesser toute instrumentalisation». En réponse à cette requête, le Kremlin a répondu que «le régime de Kiev ne fait rien sans l’aval de ses superviseurs occidentaux. Nous espérons que, dans ce cas, les services secrets français ne sont pas derrière cela». De plus, si le ministère de l’Armée russe avait indiqué, suite à cet échange, que les deux pays étaient «disposés à dialoguer», la France dira qu’elle n’a «ni accepté ni proposé quoi que ce soit».