Des accusations terribles
Céline Quatennens, dans un communiqué dont l’authenticité a été confirmée par son avocat, a expliqué que «Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j’ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière». Le député LFI-Nupes du Nord n’avait reconnu jusqu’alors, le 18 septembre dernier, avoir giflé son épouse une fois. Depuis, il n’avait plus siégé à l’Assemblée nationale, officiellement en arrêt maladie.
Céline Quatennens a tenu à préciser que «face aux déclarations de Monsieur Quatennens arguant médiatiquement « d’une seule gifle dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle », je ne peux rester dans le silence face à des propos que j’estime mensongers». Elle a dénoncé une «une version très personnelle». Elle assure prendre la parole «contre son gré mais pour rééquilibrer les choses». Elle ajoute qu’«il m’est désagréable que mon mari minimise les faits publiquement en jetant le discrédit sur ma personne».
Des mobilisations de toutes parts contre son retour à l’Assemblée
Le premier tir est venu de Sandrine Rousseau. La députée Europe Écologie-Les Verts et membre de la Nupes a expliqué clairement que «Céline Quatennens a pour la première fois pris la parole décrivant des violences récurrentes. Adrien Quatennens ne peut plus siéger à l’Assemblée nationale». Olivier Faure, patron du PS, a lui aussi pris part aux différentes réactions en disant: «J’ai pris connaissance du communiqué (…). Notre devoir est de dire que nous accueillons sa parole et la croyons. Notre responsabilité est d’en conclure que le retour d’Adrien Quatennens sur nos bancs est désormais impossible».
Pour Marine Le Pen, sur Cnews, la sanction doit être claire et immédiate. Elle dira: «On peut noter quand même une grande hypocrisie de la part de la France Insoumise. Elle devrait l’exclure du groupe (parlementaire)». La députée du Pas-de-Calais a estimé qu’il devrait, «à titre individuel, démissionner de son mandat, quitte à se représenter devant les électeurs». Mélanie Vogel, sénatrice EELV, et Karima Delli, eurodéputée EELV, ont souhaité aussi qu’il démissionne.