François Bayrou, président du Modem ©Wikimedia Commons
En effet, il avait relaxé sur la base du «bénéfice du doute». On pouvait s’étonner, à l’énoncé du verdict et aux condamnations prononcés à l’encontre des autres accusés, que tous étaient au courant sauf le président du MoDem. Il semblerait donc que cette réflexion ait été aussi celle du parquet de Paris qui a décidé de faire appel.
François Bayrou dit ne pas être inquiet
À l’annonce de la décision du parquet, le maire de Pau a réagi en disant: «J’ai été blanchi en première instance, ce sera la même chose en appel». Jeudi 8 février, Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, conteste les relaxes de François Bayrou, Stéphane Thérou et Pierre-Emmanuel Portheret au motif que «les faits caractérisent les infractions reprochées et les preuves de ces délits sont réunies contre tous les prévenus». En effet, il semble curieux que le parti ait été condamné à 400.000€ d’amende en tant que personne morale mais que son président n’ait eu aucune charge retenue contre lui.
Le parquet avait requis 30 mois contre Bayrou qui avait été présenté comme le principal responsable de l’organisation de ce système de détournement de fonds. Pourtant, Gérald Bégranger, président du tribunal correctionnel, va justifier sa décision en expliquant qu’«aucun élément ne permet d’affirmer qu’[il]avait connaissance de la non-exécution des contrats d’assistants parlementaires». L’ex-ministre de la Justice, dans le premier gouvernement d’Édouard Philippe, a ainsi pu profiter du «bénéfice du doute».
Tous les ministres de Macron ont été relaxés
En effet, après Olivier Dussopt et Éric Dupont-Moretti, François Bayrou a été relaxé malgré sept ans d’instruction et un ministère public très clair sur les agissements du patron du MoDem. Macron aurait voulu Bayrou à l’Éducation national mais le maire de Pau a préféré décliner l’offre maintenant ainsi un climat de tension avec la macronie. D’autres ministres sont inquiétés mais pas encore mis en examen.
« Jeudi 8 février, Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, conteste les relaxes de François Bayrou, Stéphane Thérou et Pierre-Emmanuel Portheret au motif que «les faits caractérisent les infractions reprochées et les preuves de ces délits sont réunies contre tous les prévenus» ».
Le maire de Pau a déclaré « «J’ai été blanchi en première instance, ce sera la même chose en appel» », sur de lui le Bayrou, et c’est de l’insolence envers le peuple et un foutage de gueule pour la procureure de le République de Paris, mais ainsi vont les choses en macronie, la justice est impuissante vis à vis des amis de macron, nous aurons un aperçu de ce qui va se passer.