Plusieurs ministres sont déjà dans l’œil du cyclone. Après les déclarations d’Antoine Armand, ministre de l’Économie, qui viennent contredire celles du Premier ministre, les syndicats enseignants ont fait savoir qu’il ne voulait pas d’Anne Genetet à l’Éducation nationale. Mais, c’est bien les tensions qui sont apparues entre le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, LR, et son collègue à la Justice, Didier Migaud, PS, qui inquiètent le plus l’Élysée.
Les deux hommes se parlent par médias interposés
Lundi soir, le nouveau locataire de la Place Beauvau était l’invité du JT de TF1. Il a ainsi estimé qu’il fallait revoir «un certain nombre de cadres pour changer une politique pénale qui, je pense depuis très longtemps, a laissé s’installer un droit à l’inexécution des peines». Bruno Retailleau a alors ajouté: «Il faut qu’il y ait des peines prononcées, qu’elles soient exécutées, il faut construire des prisons. J’en parlerai très librement avec Didier Migaud». Lors du discours de passation entre Gérald Darmanin et le sénateur LR, ce dernier n’avait pas caché son désir de fermeté et d’un retour de l’ordre public. Néanmoins, le nouveau ministre de la Justice veut déjà freiner ses ardeurs.
Des débats qui s’annoncent houleux
Sur France 2, le socialiste profitera de son interview pour montrer les différences qu’il entretient avec son collègue de l’Intérieur. «Il a ses convictions, il est ministre de l’Intérieur, je suis ministre de la Justice. Je dois moi aussi montrer de l’autorité, de la fermeté, faire en sorte qu’il n’y ait pas d’impunité, tout en faisant en sorte que l’État de droit soit respecté, que les procédures soient respectées», dira-t-il à notre confrère. Et d’ajouter: «Bruno Retailleau doit savoir que la justice est indépendante dans notre pays. C’est quelque chose qui est essentiel dans une démocratie». Le garde des Sceaux insistera sur le fait que «le sentiment qu’elle ne condamne pas suffisamment n’est pas toujours exact. J’aurai un certain nombre d’échanges avec Bruno Retailleau».
Ouvrez les yeux chers français. Rien ne change et ne changera, car tout est fait pour que le problème reste insoluble. On met un ministre de droite à l’intèrieur pour faire croire aux français que l’on va régler leurs problèmes et l’on s’empresse de mettre quelqu’un de gauche pour préserver le laxisme de la Justice. Arrêtez d’avaler des couleuvres.