Mélenchon enfonce le clou: pour lui, Quatennens doit revenir à l’Assemblée

Il est difficile de comprendre une telle déclaration. Il est difficile de savoir si Mélenchon a encore toute sa raison et s’il se rend véritablement compte de ce qu’il dit. Quatennens a lui-même reconnu les faits qui ont donné lieu, après deux mains courantes, à une plainte déposée par se femme Céline. Pourtant, le chef de LFI ne semble pas avoir de problème avec l’idée qu’on frappe sa femme et qu’on revienne sur les bancs de l’Assemblée comme si de rien n’était. À la question de savoir si le député LFI devait démissionner, Mélenchon a réaffirmé son soutien à celui qui était présenté comme son dauphin. « Je pense qu’il doit revenir », a affirmé l’ancien candidat à l’élection présidentielle, alors qu’une majorité de Français pense que l’intéressé devrait quitter ses fonctions.

Violent une fois, on pardonne!

Pour justifier son soutien, il n’hésitera pas à dire qu’«Adrien Quatennens est un des éléments les plus brillants qui se soit imposé dans la dernière période». Il a ainsi répété son «affection» à l’élu du Nord. Alors que sa première réaction à l’affaire avait provoqué une avalanche de critiques, Mélenchon reste sur la même ligne. On attend les réactions des néo-féministes de son clan comme Rousseau, Autain, Panot et bien d’autres toujours très silencieuses quant il s’agit d’hommes de la Nupes.

Toutefois, côté opposition, c’est Aurore Bergé qui a déclaré sur BFM TV: «on en vient à avoir un ancien candidat à l’élection présidentielle, qui a recueilli sur son nom des millions de votes, dire qu’il lui renouvelle son affection. Moi je n’ai pas d’affection pour un homme qui frappe sa femme». Et de s’indigner du «caractère invraisemblable de cette déclaration». Côté allié, Fabien Roussel semblait, lui aussi, outré, sincèrement, par cette dernière sortie: «Comment peut-il aller voir les citoyens de sa circonscription, représenter la République avec son écharpe quand on avoue avoir commis un acte de cette nature, c’est insupportable».