Polémique après les propos de la ministre des Sports pour qui «le port du voile, ce n’est pas de l’entrisme»

Le 12 mars 2025, la ministre des Sports, Marie Barsacq, a provoqué une vive controverse en défendant le droit au port du voile dans le cadre sportif. Lors d’une audition devant l’Assemblée nationale, elle a mis en garde contre les «confusions» et les «amalgames» entre le voile et la radicalisation dans le sport, s’éloignant ainsi de la position défendue par certains membres de son propre gouvernement ainsi que par François Bayrou. Cette déclaration est intervenue après l’adoption au Sénat d’un texte proposant l’interdiction du port du voile lors des compétitions sportives, un projet soutenu par le ministre François-Noël Buffet. Pourtant, Marie Barsacq a réaffirmé sa conviction que le sport devait rester accessible à tous, y compris aux femmes musulmanes souhaitant pratiquer avec un voile, soulignant que le port du voile n’était pas, selon elle, un signe d’«entrisme» ou de «radicalisation».

De nombreuses voix s’élèvent pour demander la démission de Marie Barsacq

Pour rappel, certaines fédérations, telles que la Fédération française de football, ont pris la décision d’interdire ce vêtement religieux dans le cadre des compétitions officielles, estimant qu’il constitue une atteinte à la laïcité, à la sécurité des joueuses ou encore à la cohésion de l’équipe. Marie Barsacq, bien qu’elle ait exprimé son soutien à l’inclusion des femmes voilées dans le sport, a dû faire face à des critiques acerbes. Notamment de l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, spécialiste des Frères musulmans et chercheur au CNRS, qui a dénoncé une prise de position «irresponsable», et du sénateur LR Max Brisson, qui a ironisé sur la méconnaissance des institutions de la ministre. Selon ces détracteurs, la ministre ignore le message porté par le Sénat, qui a largement voté en faveur de l’interdiction du voile.

La ministre des Sports fait le jeu des islamistes

D’autres voix, comme celle du député RN Julien Odoul, estiment que Marie Barsacq «fait l’autruche» face à un phénomène de radicalisation islamiste de plus en plus présent dans le sport français. Les critiques se sont intensifiées à mesure que les débats ont pris de l’ampleur, mais la ministre des Sports est restée ferme sur sa position. Elle a précisé qu’elle n’était pas «naïve» et qu’il existait des situations où des femmes voilées étaient contraintes de participer à des actions qu’elle qualifie d’«entrisme». Cependant, elle a affirmé qu’il était inacceptable que des athlètes refusent de serrer la main d’une femme ou que des matchs soient interrompus pour des prières, des comportements qu’elle jugeant incompatibles avec la pratique du sport. Ces propos ont alimenté les débats sur la nécessité de clarifier les lignes de la laïcité dans le sport et de protéger celui-ci de comportements religieux extrémistes.