Présidentielle : Entre refonte des institutions et droit à la retraite. Les deux candidats à la présidentielle se livrent une bataille difficile pour le vote spécial du 24 avril.
C’est la grande explication
Marine Le Pen a livré sa vision démocratique pour ce deuxième tour de la présidentielle à Vernon, dans l’Eure, mardi. La candidate d’extrême droite a notamment promis l’instauration d’une dose de représentation proportionnelle aux législatives si elle est élue pour permettre une « représentation parlementaire équitable. ‘
De son côté, Emmanuel Macron est en Alsace, à Mulhouse (Haut-Rhin), où il est allé à la rencontre de soignants. Il se rendra ensuite à Strasbourg (Bas-Rhin) dans la soirée, les deux villes mettant Jean-Luc Mélenchon en tête avec 35-36% des suffrages dimanche.
Nicolas Sarkozy et Lionel Jospin voteront pour Emmanuel Macron
L’ancien président a exprimé son soutien au président sortant et a souligné « l’importance des décisions à venir » dans les années à venir. L’ancien Premier ministre socialiste a également annoncé qu’il « écartera Marine Le Pen et votera Emmanuel Macron » au second tour, « le pays étant confronté à deux mouvements de rejet ». L’ancien chef du gouvernement, qui a jadis cohabité avec Jacques Chirac, avait été éliminé au premier tour de l’élection présidentielle de 2002 face à Jean-Marie Le Pen.
Le Pen « n’attend rien » sur la retraite de Macron
« Il ira au bout de cette obsession de la retraite à 65 ans », a déclaré le candidat RN. « Il ne pense qu’à ça et a été fort chagriné de ne pas aller au bout lors de son quinquennat.. » La veille, Emmanuel Macron expliquait sur BFMTV qu’il ouvrait « la porte très clairement » à un âge de départ à la retraite à 64 ans (contre 62 actuellement) et non plus à 65 ans. Cela signifie que ses réformes s’arrêteront en 2027, pas en 2030.
Marine Le Pen veut refondre ces institutions
La candidate RN, qui défend le maintien de la retraite à 62 ans, veut engager une profonde réforme des institutions, si elle est élue, notamment en recourant au référendum et en inscrivant la « priorité nationale » dans la loi fondamentale. Ce principe permettrait « uniquement aux Français » de bénéficier de certaines prestations sociales, comme détaillé dans son plan.