Présidentielles : l’avis des candidats à la guerre en Ukraine

Présidentielles : l’avis des candidats à la guerre en Ukraine. Tous les prétendants à l’Élysée, de Le Pen à Macron en passant par Mélenchon, ont condamné l’action militaire décidée par Vladimir Poutine. Cependant, leurs positions sur la Russie ne sont pas toujours été les mêmes.

A un mois et demi de l’élection présidentielle française, difficile d’ignorer la crise en Ukraine, qui vient de connaître un développement majeur jeudi 24 février, lorsque Vladimir Poutine a lancé une campagne militaire. On résume les réactions des candidats de l’Élysée qui se sont exprimés. Vous pouvez suivre l’évolution du conflit russo-ukrainien sur l’Info au quotidien.

Emmanuel Macron, qui n’a pas encore annoncé sa candidature, a appelé Moscou à « mettre fin immédiatement à ses opérations militaires ». Le chef de l’Etat a tweeté sa solidarité avec l’Ukraine et convoqué une réunion du Conseil de défense nationale à 9 heures à l’Élysée. Ces derniers jours, il a réaffirmé l’importance qu’il accordait à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et redoublé d’efforts pour résoudre le conflit par voie diplomatique, sans prendre de décision claire sur une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, ce qui contrariait Moscou.

Son adversaire Valérie Pécresse des Républicains, s’est exprimée sur Twitter pour condamner « la guerre de la Russie en Ukraine avec la plus grande fermeté » et a réitéré sa « pleine solidarité avec le peuple ukrainien« . « Les réponses françaises et européennes doivent être fortes, coordonnées et sévères« , a-t-elle ajouté. De son côté, lors d’une réunion à la mi-février, elle avait déjà déclaré que l’inclusion de l’Ukraine dans l’Otan n’était pas « à l’ordre du jour« .

« Une initiative purement violente« 

L’équipe du candidat d’extrême droite Eric Zemmour a déclaré qu’il « condamne sans réserve l’intervention militaire russe en Ukraine qui a débuté cette nuit« . Jusqu’à présent, il s’est conformé aux exigences de Moscou. « Nous avons besoin d’un accord pacifique et pacifié et pour cela il y a une condition simple : Nous devons promettre que l’Ukraine ne rejoindra jamais l’OTAN« , a-t-il déclaré début février, arguant que « la proposition de Vladimir Poutine est tout à fait légitime« . « Il n’y a aucune raison pour que l’action militaire de la Russie contre l’Ukraine perturbe l’équilibre de la paix en Europe« , a réagi Marine Le Pen dans un communiqué, appelant à « la cessation immédiate de l’action militaire russe en Ukraine« .

La candidate du Rassemblement national a précédemment déclaré qu’elle souhaitait que la France quitte le commandement intégré de l’OTAN car elle « ne semble pas être l’arbitre qu’elle a toujours été« . La candidate, sensible aux arguments du Kremlin, a refusé lors d’un meeting à Madrid fin janvier de signer un paragraphe du communiqué commun du groupe affirmant que « l’action militaire russe à la ‘frontière orientale de l’Europe’ nous a conduits au bord de la guerre ».

Le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, n’a pas tardé à dénoncer « une initiative purement violente qui montre une soif de pouvoir effrénée » lors d’une conférence de presse jeudi matin. Il a ajouté : « Cela a déclenché une escalade insupportable. La Russie est responsable d’un terrible revers dans l’histoire. Elle crée un danger immédiat de conflit général« . Il y a quelques jours sur France 2, il estimait que l’Otan était « sans aucun doute » l’agresseur dans le conflit en Ukraine.

« Poutine vient de déclencher une guerre »

Le candidat du Parti communiste Fabien Roussel estime que « le président russe a choisi la guerre. Il choisit de violer le droit international. C’est une situation grave qui pourrait se transformer en une nouvelle guerre mondiale« . Sur France 2, il a qualifié Vladimir Poutine de « président nationaliste dur » mais a aussi condamné Kiev pour « ne pas vouloir respecter l’accord de Minsk« . La candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, a également « dénoncé » « l’intervention russe en Ukraine« , tout comme elle « a dénoncé l’Otan, fauteuse de guerre et principale force militaire en Europe de l’Est ». La candidate d’extrême gauche a exprimé sa « solidarité avec le peuple« .

« Vladimir Poutine vient de déclencher une guerre sur notre continent« , a également commenté le candidat écologiste Yannick Jadot, condamnant une « agression sans précédent contre un pays européenne depuis la Seconde Guerre mondiale« . Avec sa rivale Anne Hidalgo, il fait partie des candidats qui ont plaidé ces derniers jours pour une réponse européenne à l’attitude de la Russie. Le candidat écologiste a notamment souligné que « la menace pour la démocratie ukrainienne est le dictateur Vladimir Poutine ».

De son côté, Anne Hidalgo « condamne avec la plus grande fermeté l’attaque brutale ordonnée par Vladimir Poutine ». Sur son compte Twitter, la candidate socialiste a exprimé sa « solidarité » et son « soutien à l’Ukraine et à son peuple. Nous devons répondre avec fermeté à ce crime injustifiable« . S’exprimant fin janvier, elle avait déploré que l’UE ait été « trop ​​passive » sur ce dossier. Enfin, Christiane Taubira a lancé jeudi matin : « Ce n’est plus de l’agression, de l’attentat, une violation des frontières, mais c’est la guerre dont on parle« . Pour elle, « la France, l’Union européenne, la Commission européenne, l’OSCE et les Nations unies doivent réagir en conséquence« .