Jeudi 16 mars, dans une ambiance très tendue et après une première suspension de séance, la Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour adopter le projet de loi sur la réforme des retraites. Dans les faits, la suspension de séance lui a permis de contacter le président de la République qu’il lui a dit de ne pas prendre le risque de passer au vote puisque que rien n’était certain avec Les Républicains. Elle n’a pas eu d’autre choix que d’obéir à Emmanuel Macron, elle qui était convaincu qu’elle aurait eu une majorité malgré tout.
La porte ouverte aux motions de censure
À la suite de cette annonce, tout ce qui s’est passé était écrit d’avance: les cris dans l’Assemblée, les déclarations des présidents de groupe et les manifestations spontanées dans la rue. Cela n’empêchera pas la cheffe du gouvernement, en première ligne, de citer Michel Rocard qui avait dit le 15 novembre 1990: «Dans un scrutin ou chacun voterait selon sa conscience, permettez-moi de dire que je suis sûr que ces dispositions réuniraient une majorité, peut-être même une large majorité». Elle a déclaré alors: «Ces mots, aujourd’hui, je les fais miens. Et j’ajoute que si chacun votait selon sa conscience et en cohérence avec ses prises de position passées, nous n’en serions pas là cet après-midi».
Borne vise bien entendu la droite de l’hémicycle qui, contrairement au Sénat, n’a pas souhaité dans son ensemble voter le texte. Éric Ciotti dira dans la salle des Cinq colonnes qu’«il ne veut pas ajouter du désordre au désordre qui règne actuellement dans le pays». Pour justifier le recours à la Constitution, la Première ministre se justifiera en estimant qu’«on ne peut pas prendre le risque de voir 175 heures de débat parlementaire s’effondrer. On ne peut pas prendre le risque de voir le compromis bâti par les deux Assemblées, écarté. On ne peut pas faire de pari sur l’avenir de nos retraites, et cette réforme est nécessaire».
La crainte d’un mouvement social encore plus dur
Dès jeudi soir, surtout à Paris, la police est intervenue pour évacuer la place de la Concorde où s’étaient rassemblés spontanément plusieurs milliers de manifestants. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué qu’au total, 310 personnes ont été interpellées en France, dont 258 à Paris. Des rassemblements ont aussi provoqué des tensions à Nantes, Lyon, Lille ou encore Marseille. À Rennes, la maire socialiste Nathalie Appéré a dénoncé des «violences urbaines sidérantes». Vendredi matin, les mouvements se poursuivaient et s’organisaient. Ainsi, des manifestants de la CGT ont bloqué dans la matinée l’accès au périphérique parisien. De plus, l’intersyndicale a appelé à «des rassemblements locaux de proximité» ce week-end ainsi qu’à une neuvième journée de grèves et de mobilisation le jeudi 23 mars.
Et combien y a t-il de millions d’euros à la Cades, créée en 1996, où depuis des années sont « stockées » la CSG et la CRDS prélevées sur nos salaires ? Cela devait s’arrêter mais cela a continué…et à ce jour même pour de petites retraites, le ministère de l’économie donc l’état, nous reprend à nouveau un pourcentage plus élevé de ces taxes depuis le 1er janvier 2023 .
Vous êtes sur que ces € sont stockés avec cette équipe de voleurs qui nous gouverne, ils ont surement tout dépensé.
oui
Le financement de la retraite ne peut qu’appliquer le principe des vases communicants. Dès lors que l’on vit de plus en plus vieux, il n’y a pas de miracle si on veut maintenir le niveau des retraites :
– soit on augmente le niveau des cotisations,
– soit on augmente la durée des cotisations.
Ce passage en force de la retraite à 64 ans est inadmissible, tout ça pour que Macron puisse se faire bien voir par l’Europe de Bruxelles et gratter quelques milliards pour boucher un petit trou dans le gouffre financier de la France qu’il a largement creuser.
Concernant les manifestants, je suis un peu d’accord avec Carvin aux présidentielles c’étaient « n’importe qui sauf Marine » ils ont gagné le gros lot avec Macron et ses méthodes fascistes et anti démocratique.
Il ne reste plus que l’union de l’ensemble des députés contre ce projet pour éjecter ce gouvernement mais je ne suis pas convaincu qu’ils auront l’intelligence de passer par dessus leurs préjugés débiles.
Un trou dans le gouffre de la France??? Mais vous avez voté pour guignhollande qui a fait fuir les créateurs et les capitaux!! Assorti à cela que les français veulent du fric, mais travailler ça leur fout les boules!!! Notre système actuel est mort, partout ailleurs la retraite est repoussée pour pouvoir la financer, mais la France, non! Dans ce petit petit petit pays minable vos feignasses de syndicats bien accrochés à leurs fauteuils font mieux que les autres!!!
ceux qui font la grève ce son ceux qui ont votés Macron et son projet.ils ont rien compris!…
Bien vrai, mais en bon français ça aurait été mieux!