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Richard Ferrand ©Capture d'écran LCP
Emmanuel Macron peut remercier Marine Le Pen et le Rassemblement national. Grâce à ces derniers, il a évité de justesse une humiliation politique majeure mercredi dernier. En effet, contre toute attente, le RN a permis à Richard Ferrand, candidat controversé à la tête du Conseil constitutionnel, d’échapper à la censure du Parlement. L’ancien socialiste, et proche du chef de l’État, a vu sa nomination approuvée par une seule voix. Sur les 97 parlementaires présents, 39 ont voté en sa faveur contre 58 oppositions. Un seul vote supplémentaire aurait suffi à atteindre la majorité de blocage des 3/5e, nécessaire pour écarter Ferrand de la course. Mais l’abstention surprise du RN a permis au macroniste d’obtenir l’aval du Parlement.
L’ensemble du groupe RN s’est abstenu sur la candidature de Richard Ferrand
L’abstention surprise du RN a été déterminante dans ce vote. Alors que rien ne laissait présager une telle décision, les troupes de Marine Le Pen ont choisi de ne pas s’opposer à la nomination de Ferrand. Bryan Masson, porte-parole des députés du Rassemblement national, a justifié cette position en affirmant que Ferrand les avait «rassurés» lors de son audition. Cette attitude contraste fortement avec celle de La Droite républicaine, qui avait dès le départ exprimé ses réserves quant à cette candidature.
La décision du RN a suscité des réactions virulentes de la part des autres partis. Laurent Wauquiez, chef de file de La Droite républicaine (ex-LR), a accusé le RN de complicité avec l’Élysée, affirmant que cette nomination poursuivait «l’œuvre idéologique de Laurent Fabius». Mathilde Panot, députée LFI, a quant à elle interrogé les motivations cachées derrière ce soutien inattendu, évoquant un possible «accord secret» entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. En effet, Marine Le Pen attend une décision du Conseil constitutionnel dans l’affaire des assistants parlementaires et la possible peine d’inéligibilité exécutoire.
Pour beaucoup, les calculs politiques entre Macron et Le Pen ne font aucun doute
La nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel pourrait avoir des répercussions significatives. Les mandats au Conseil étant de neuf ans, Ferrand présidera l’institution jusqu’en 2034, couvrant ainsi deux élections présidentielles. Si Marine Le Pen parvient à conquérir l’Élysée en 2027, le Conseil constitutionnel pourrait être amené aussi à se prononcer sur des questions sensibles, comme le référendum contre l’immigration qu’elle entend organiser. Mais, avant même de se pencher sur ces questions futures, le Conseil constitutionnel devra se prononcer sur une question prioritaire de constitutionnalité. Celle-ci concerne une peine d’inéligibilité assortie d’une exécution provisoire. C’est donc une menace directe qui pèse sur Marine Le Pen dans l’affaire des assistants d’eurodéputés.
Quand on connaît les casseroles qu’il trimballe !!!
Je ne suis membre d’aucun parti, mais l’argument de MLP s’entend.
Si c’est pas Ferrand ,ont risque d’avoir bien pire Dupont-Moretti ou Taubira.
Dans ce cas Ferrand c’est le moins pire ….
Que disait Georges déjà ?
… ah oui : « les copins d’abord ! »… 🙁