
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune ©Wikimedia Commons
Souhaitant couper l’herbe sous le pied du ministre de l’Intérieur dans sa volonté de se diriger vers une «riposte graduée» contre l’Algérie tant que celle-ci continuera de reprendre ses ressortissants jugés «dangereux», le président Tebboune continue de garder la main sur ce dossier. Ainsi, après dénoncer les aides françaises au développement, toujours dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre la France et l’Algérie, le ministère algérien des Affaires étrangères a émis, jeudi 13 mars, une directive interdisant à ses diplomates et à leurs familles «tout déplacement à caractère touristique ou personnel vers la France, y compris les transits via les aéroports français». Cette mesure, révélée par Le Monde Afrique, souligne le caractère impératif et strict de cette consigne, précisant que toute infraction pourrait entraîner des sanctions disciplinaires.
Bruno Retailleau apparaît comme la «bête noire» du régime algérien
Cette décision fait suite aux restrictions annoncées par le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, concernant les détenteurs de passeports diplomatiques algériens. En effet, le 17 mars dernier, M. Retailleau a déclaré la suspension des accords de 2007 relatifs à l’exemption de visa pour ces détenteurs, en réponse au refus de l’Algérie d’accepter une liste de soixante ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Le ministre a justifié cette mesure en affirmant que l’Algérie ne respectait pas l’accord de 1994 sur la circulation des ressortissants, et a annoncé une «riposte graduée» incluant des mesures individuelles visant des membres de la nomenklatura algérienne.
Emmanuel Macron, le meilleur allié d’Alger contre le gouvernement français
Par ailleurs, les relations entre les deux pays se sont détériorées suite au soutien exprimé par le président Emmanuel Macron, en juillet dernier, au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, un territoire revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario soutenus par Alger. D’autres facteurs ont contribué à cette escalade, notamment l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en Algérie, ainsi que l’instrumentalisation du ressentiment anti-français par les autorités algériennes. Ces événements ont connu un nouveau rebondissement suite aux déclarations du président algérien Abdelmadjid Tebboune qui a déclaré le 22 mars que «son unique point de repère restait le président français Emmanuel Macron».
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Comme tjrs le Macronard baisse son froc…..