Une augmentation très nette depuis 2019
Dans un rapport publié lundi 5 juin, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens y indique qu’«en 2022, 366 agressions (verbales, physiques ou vols) ont été déclarées sur le formulaire de l’Ordre, dont 14 en outre-mer». En comparaison avec 2019, on constate donc une augmentation du nombre d’agressions de 17%. Carine Wolf-Thal, la présidente de l’Ordre, expliquera sur France Info, qu’«il y a clairement une augmentation par rapport à 2019». Le bilan est sans appel: les violences verbales et physiques à l’encontre des pharmaciens sont majoritaires (par rapport aux vols) et sont proportionnellement en progression depuis deux ans.
On peut lire, dans le rapport de l’Ordre, qu’avec 366 agressions, «ce nombre revient à un niveau équivalent à celui d’avant crise sanitaire, après une forte augmentation due à un contexte épidémique exceptionnel». Carine Wolf-Thal ajoutera que «la période Covid a été particulièrement compliquée pour les pharmaciens. On se souviendra des difficultés pour avoir des masques, pour faire des tests, puis les difficultés avec les vaccins et les réactions des anti-vax».
Des régions plus touchées que d’autres
Comme souvent dans le cadre pénal, ce sont les mêmes lieux qui reviennent en haut du classement. On retrouve ainsi l’Île-de-France, l’Auvergne Rhône-Alpes et les Pays de la Loire. Ces trois régions concentrent à elles-seules 35% des agressions déclarées. Le rapport indique aussi qu’une majorité des incidents se produit dans des villes de moins de 30 000 habitants et surtout dans des communes de moins de 5 000 habitants.