Peu après 8 heures, ce sont huit médecins dijonnais qui ont décollé en direction de Nevers. Il s’agit surtout de permettre aux patients du département de la Nièvre d’avoir à se déplacer jusqu’à Dijon pour leurs consultations.
Différentes spécialités dans ce premier vol
C’est certainement la première fois que le petit aéroport de Nevers-Fourchambault voit passer autant de journalistes. Pas de stars de cinéma à la descente de ce jet spécialement affrété mais des médecins de différentes spécialités: cardiologie, chirurgie thoracique et cardiovasculaire, gynécologie, médecine générale, médecine nucléaire, orthopédie et pneumologie. Denis Thuriot, maire de Nevers, mais aussi président de Nevers agglomération, conseiller régional, président du syndicat mixte ouvert de l’aéroport du Grand Nevers et de la Nièvre et président du conseil de surveillance du centre hospitalier de l’agglomération de Nevers, s’est inspiré du modèle australien de «flying doctors» (les docteurs volant en français).
Il a justifié cette initiative en rappelant, tout d’abord, que l’hôpital de Nevers est le centre hospitalier le plus éloigné d’un CHU en France. Il a ajouté que «l’avion, ça a du sens quand il a un but précis. Des avions décollent tous les matins d’Orly et de Roissy et personne ne vocifère. Les Nivernais avaient l’espérance de vie la plus courte de Bourgogne-Franche-Comté. Mon objectif, c’est de l’améliorer».
Les écologistes préfèrent parler du bilan carbone
Les propos de Denis Thuriot sont là pour expliquer la nécessité d’une telle démarche et d’apaiser la polémique soulevée par cette opération sur le plan environnemental. Toutefois, devant l’urgence de la situation, il n’y aura peut-être pas de débat. Jeudi, sur le tarmac, il n’ avait pas de contestataire en vue. À ce jour, un vol est prévu tous les jeudis au départ de l’aéroport de Dijon-Bourgogne. Une fréquence qui pourrait augmenter, à terme, selon les premières conclusions de l’opération et les besoins constatés.
A force de tourner autour du pot et de ne pas faire preuve de bon sens, le gouvernement va laisser faire n’importe quoi. Qu’on impose aux jeunes médecins nouvellement diplômés 3 à 5 ans dans les déserts médicaux, avant de choisir leur poste. Une contrainte contestée: « Bah oui, mais ils ont fait beaucoup d’études! » Et alors, avant, il y avait le service militaire, personne ne s’en plaignait…Et puis, dans le serment d’Hippocrate, il y a la promesse de sauver les autres avant tout…
En Australie les distances sont responsables du recours à l’avion pour permettre aux malades de rencontrer un médecin, en France c’est la pénurie dans le système de santé. On n’a plus un système de santé, ça devient un système D !!!