En septembre 2023, un nouveau sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) a été détecté aux Pays-Bas, et s’est rapidement propagé jusqu’au Royaume-Uni en passant par la Belgique et l’Allemagne.
Quelle est cette maladie ?
Le nom plus commun de cette maladie est « maladie de la langue bleue », elle touche surtout les moutons et se transmet par les moucherons. La fièvre catarrhale ovine provoque des symptômes variés, tels que de la fièvre, des troubles respiratoires, et parfois des avortements chez les femelles en gestation. Bien que la mortalité soit généralement faible, notamment chez les bovins, elle peut entraîner des pertes économiques importantes pour les éleveurs, en raison de la baisse de la production laitière et des restrictions commerciales imposées.
Des foyers de plus en plus gros
Depuis son apparition, le nombre de foyers a fortement et rapidement augmenté, notamment aux Pays-Bas où près de 2 909 foyers étaient recensés début août 2024, soit une hausse rapide par rapport aux semaines précédentes. L’Allemagne, quant à elle, a enregistré 1 885 foyers au 8 août 2024, une augmentation alarmante par rapport aux 23 foyers recensés en 2023. En Belgique, la situation est similaire, avec 515 foyers détectés entre juin et août 2024, dont 436 en une seule semaine. La France, le Luxembourg et le Danemark ont également signalé leurs premiers cas en août 2024, confirmant ainsi la propagation rapide du virus à travers l’Europe.
Comment s’en prémunir ?
En réponse à cette crise, les autorités françaises ont lancé une campagne de vaccination, avec 6,4 millions de doses offertes aux éleveurs afin de limiter la propagation du virus. Cette vaccination a débuté en août 2024, ciblant principalement les régions où les moutons de Roquefort pourraient être exposés pour la première fois au sérotype 3. Les spécialistes restent en alerte, craignant une propagation rapide, similaire à celle du sérotype 8 de la FCO en 2006-2007. Les autorités continuent de surveiller la situation de près, tout en évaluant les mesures de soutien pour les éleveurs affectés.