Laboratoire d'analyses médicales ©Unsplash
L’Assurance maladie ouvre une négociation sur un plan triennal
Il s’agit de donner aux laboratoires une visibilité sur leur cadre de fonctionnement et les ponctions financières annuelles de l’État jusqu’en 2026. Selon le communiqué publié par les syndicats, «cet accord prévoit la mise en œuvre des mesures financières prévues par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023». C’est à dire l’obtention de 250 millions d’euros d’économies se traduisant par une ponction financière sur le secteur en 2023. Une ponction que les laboratoires avaient fortement combattue en 2022 et contre laquelle ils avaient déjà fait grève.
Par conséquent, les négociations porteront sur les ponctions annuelles ultérieures à définir dans un accord triennal 2024-2026. Alain Le Meur, porte-parole de l’Alliance de la biologie médicale, qui fédère quatre syndicats et les grands laboratoires privés du secteur, précise que «l’objectif est de le conclure avant le 1er septembre 2023, avant le début de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024».
La demande d’États généraux de la profession
Alain le Meur indique aussi que «l’essentiel pour nous était de rentrer en discussion pour un cadre de fonctionnement jusqu’en 2026, alors que la CNAM bloquait jusqu’à présent sur 2025 et 2026». Le communiqué de l’intersyndicale poursuit en expliquant que «ce cadre triennal vise plusieurs objectifs: maintenir une prise en charge élevée de la biologie courante, y compris au service des politiques de prévention, poursuivre la prise en charge des tests en lien avec le Covid-19, assurer la diffusion de l’innovation et participer à la régulation des dépenses d’assurance maladie».
Le syndicaliste conclut en ajoutant que «des états généraux vont s’ouvrir, probablement dès février, sur le rôle et la place des biologistes. Il est nécessaire de traiter certains sujets tels que la pénurie de biologistes, de techniciens, les besoins de formation, l’implantation des territoires de santé, ou encore les ajustements réglementaires à apporter».
