L’État alerte sur les médicaments en vente libre à ne surtout pas acheter

En effet, dans de rares cas, la prise de ces médicaments, en vente libre en pharmacie, peuvent provoquer «des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux». En ligne de mire de l’ANSM, la pseudoéphédrine contenu dans chacun de ces comprimés. De leur côté, les laboratoires pharmaceutiques juge cet avis «prématuré».

Un communiqué officiel sans appel

Dans un communiqué publié dimanche 22 octobre sur son site, l’ANSM insiste sur le fait que la «gravité de ces accidents et la persistance des cas, en dépit des actions déjà mises en place, associées au caractère non indispensable des vasoconstricteurs, conduisent l’ANSM à déconseiller leur utilisation». Fait nouveau, l’Agence du médicament nomme clairement les médicaments visés alors qu’auparavant elle déconseillait ceux contenant de la pseudoéphédrine. Ainsi, on retrouve ici les noms d’Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Rhinadvil Rhume, etc.

Le communiqué poursuit en estimant qu’«en cas de rhume, évitez les médicaments vasoconstricteurs par voie orale». L’agence nationale de sécurité du médicament appelle à ne pas utiliser les comprimés Actifed Rhume, Humex, Rhinadvil, Nurofen Rhume ou encore Dolirhume, contenant de la pseudoéphédrine. Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice de l’organisation, expliquera qu’«il y a des risques d’effet indésirables, rares, mais très très graves sur toutes les populations même sans facteur de risque et avec des utilisations limitées».

Les risques sont clairement identifiés

Toujours dans la poursuite de la communication de l’ANSM, il est précisé que l’utilisation de ces médicaments peut provoquer «des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux» Pour Christelle Ratignier-Carbonneil, «il y a des alternatives non médicamenteuses». Elle explique ainsi que pour un nez bouché, il faut éviter de s’exposer à «des effets indésirables très graves». Elle recommande notamment d’«humidifier l’intérieur du nez avec des solutions de lavage adaptées: sérum physiologique, sprays d’eau thermale ou d’eau de mer» ou encore de «boire suffisamment».