Une enquête est en cours pour tromperie aggravée et blessures involontaires depuis avril 2021. En trois ans, ce n’est pas moins de 114 femmes qui ont dénoncé des effets secondaires graves liés à la pose de bandelettes sous-urétrales et aux prothèses de renfort pelvien.
Les témoignages se multiplient
Ce 22 juillet, l’AFP apprenait que trente nouvelles femmes avaient porté plainte (le 8 juillet) et dénoncé des douleurs intenses dues à la pose d’implants traitant la descente d’organes ou l’incontinence urinaire.
Mes Dorothée Bisaccia-Bernstein, Laure Heinich, Hélène Patte et Amandine Sbidian, avocates désormais d’une centaine de plaignantes, annonçaient : « Nous nous réjouissons pour les plaignantes de l’avancée de l’enquête. Mais des femmes continuent à nous contacter (…) ce qui montre que l’ampleur du problème est sans doute encore sous-évaluée».
De son côté, Anne-Laure Castelli, l’une des plaignantes à l’origine du collectif «Balance ta bandelette» réitère : «On se bat pour toutes ces femmes, pour que ces bandelettes soient interdites ». Elle et son collectif de plus de 1000 personnes estiment en effet que le nombre de victimes de ces dispositifs est encore très sous-estimé en France en 2024.
Que dit l’enquête ?
Commencée avec les premières plaintes en 2020, et ouverte officiellement en avril 2021, l’enquête préliminaire est en cours pour tromperie aggravée et blessures involontaires. Elle est prise en charge par le pôle de santé publique du tribunal judiciaire de Paris et par l’Office de lutte contre les atteintes à la santé publique (OCLAESP). Le parquet explique que, jusque-là, l’enquête regroupe «114 signalements de personnes déclarant avoir subi des désagréments significatifs à la suite de la pose d’implants vaginaux de marques différentes et par des praticiens différents ».
Ces dispositifs médicaux ont été commercialisés dès les années 1990 et prescrits pour traiter l’incontinence urinaire et les prolapsus d’organes pelviens. Pour les femmes victimes, les laboratoires ont volontairement dissimulés les risques de leurs appareils, qui contiennent du polypropylène et les effets secondaires. La liste des effets indésirables recensés est longue : incontinence, infections, saignements, lésions, douleurs chroniques. De plus, elles critiquent vivement aussi l’impossibilité de les retirer une fois mis en place.
Depuis le début des plaintes, de nombreuses procédures judiciaires ont été ouvertes, aux Etats Unis notamment, et certains laboratoires ont dû payer de lourdes amendes pour solder les poursuites. Ainsi, depuis 2019 ces dispositifs sont interdits aux Etats-Unis car classifiées « à haut risque » (déjà depuis 2016). Quant à la France, elle a suspendu l’utilisation des implants pour le prolapsus par voie vaginale depuis 2019 mais les dispositifs posés par voie abdominale ainsi que certaines bandelettes sous-urétrales sont toujours utilisées, mais leur pose est strictement encadrée.
malgré les « scientifiques » patentés qui « oeuvraient pour le bien commun »,
à quand un audit complet du corona, de son injection, et de leurs victimes ???
les usa en reviennent aussi…!!
Exactement, il faudrait que tous ceux qui ont eu des problèmes portent plainte aussi….