14-Juillet: les villes déprogramment les festivités, les professionnels très inquiets

Toutefois, nous vivons une année bien particulière faite de crises économiques et sociales. L’apogée aura été bien sûr les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre. Près d’une semaine de destruction massive de biens publics et privés essentiellement à l’aide de mortiers d’artifices destinés aux professionnels. Comme on pouvait s’y attendre, de nombreux maires ont décidé d’annuler les festivités du 14-Juillet. Certains, comme l’édile de L’Haÿ-les-Roses, ont même barricadé la mairie derrière des fils barbelés.

Un risque beaucoup trop grand de débordements

Déjà, en temps normal, la fête nationale, comme le 31 décembre, est le prétexte pour les casseurs d’envahir les rues de nombreuses communes afin de tout détruire sur leur passage. Cette année, cela a pris une tout autre envergure. Pour rappel, lors des émeutes, des élus ont été pris pour cible et de nombreuses tentatives d’assassinats sur les policiers et gendarmes ont été relevés dans tout l’Hexagone. C’est pourquoi forces de l’ordre et élus s’attendent à un 14-Juillet sous très haute tension. De plus, les températures excessives laissent aussi craindre des risques d’incendies d’une ampleur inédite.

L’Île-de-France particulièrement touchée par ces annulations

Il y a deux catégories de «victimes»: les habitants eux-mêmes qui auraient aimé voir un beau feu d’artifice chez eux et les artificiers où la fête nationale représente jusqu’à 90% de leur chiffre d’affaires. Si des maires ont décidé de mettre en place un spectacle de son et lumières, d’autres ne peuvent tout simplement pas car les communes sont ruinées suite aux émeutes. D’autres élus, comme à Brétigny, auraient accepté de ne pas annuler les festivités si les émeutiers avaient été arrêtés et condamnés à payer les dommages qu’ils ont commis. Peine perdue… Il est à craindre que de nombreux petites entreprises d’artificiers fassent faillite et que les prochains 14-Juillet ne soient plus ceux que nous avons connus tellement certaines villes ont été traumatisées par les émeutes.