D’autres sites ont été attaqués. Si les communications en interne sont toujours bloqués au moment où nous écrivons ces lignes, les sites internet sont à nouveau fonctionnels. L’attaque a été revendiquée par le groupe de hackers pro-russes et islamistes «Anonymous Sudan».
Des services de l’État et des ministères touchés
Le groupe de hackers pro-russes et islamistes «Anonymous Sudan» a revendiqué sur Telegram l’attaque qui a touché les ministères de la Culture, de la Santé, des Affaires sociales, de l’Économie et des finances, de la Transition écologiques ainsi que les services de Matignon. Le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon, a expliqué que les élections européennes sont «un enjeu et une cible considérables» de manipulations étrangères. Le 20 février dernier, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, avait fait état de l’importance de renforcer les procédures de sécurité informatique face aux menaces de «sabotage et de cyberattaque» russes qui, selon lui, visent son ministère «au premier chef».
Une attaque très classique mais extrêmement efficace
Les pirates auraient mené une attaque par déni de service (DDoS). Cette méthode de cyberattaque consiste à lancer des vagues de connexion dirigées simultanément vers une plateforme précise jusqu’à la faire tomber en panne. Ladite plateforme n’est pas faite pour supporter autant de requêtes en même temps. Anonymous Sudan communique en arabe et en russe. Si ses motivations concrètes ne sont pas claires, ce groupe de hackers est apparu dans le monde des pirates informatiques en visant les cibles désignés par le Kremlin. Dans un communiqué, Matignon a indiqué qu’une cellule de crise avait été activée dès dimanche soir «pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques».