L’évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Monseigneur Marc Aillet ©Wikimedia
Peu de temps après avoir autorisé le baptême des personnes transsexuelles ainsi que des enfants nés par GPA début novembre, le Pape François s’est vu en prise avec l’obstruction des évêques africains d’appliquer ces nouveaux dogmes pointant que «c’était contraire à leur culture». Si d’autres évêchés sont plus discrets, les positions du chef du Vatican laissent perplexes. En France, l’évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Monseigneur Marc Aillet, n’a pas surpris en commentant les nouvelles positions de François 1er.
Une lettre aux prêtres pour apporter des «éclaircissements»
Il est effectivement difficile d’intégrer aussi rapidement des changements si profonds alors que contraire aux valeurs de l’Église il y a encore deux semaines. C’est pourquoi Mgr Marc Aillet a choisi d’écrire, sur le site du diocèse, une lettre destinées aux prêtes afin de leur apporter des «éclaircissements». Il écrira que «l’enseignement de l’Église […] tient ces relations [homosexuelles, NDLR] pour intrinsèquement désordonnées».
L’évêque publiera ainsi une sorte de guide appelé «Attitude pastorale pratique» à l’attention de ses curés. Mgr Aillet les invite à «instaurer un dialogue pastoral» et à «avoir le courage, pour le bien des personnes et avec la délicatesse qui convient, sans les juger et en s’impliquant personnellement dans la relation pastorale, de leur dire clairement la vérité que l’Église enseigne sur leur situation». Immédiatement repérés par les associations LGBT, ces propos ont été qualifiés d’homophobes.
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SOS Homophobie n’exclut pas une action en justice
L’évêque autorise ainsi ses prêtres, «si les personnes le demandent, à leur donner une bénédiction, à condition que ce soit à chaque personne individuellement, en les appelant à la conversion et en les invitant à demander le secours de la grâce que le Seigneur accorde à tous ceux qui le lui demandent pour conformer leur vie à la volonté de Dieu». Cependant, l’association SOS Homophobie y voit «une invitation des personnes LGBT+ à modifier ou réprimer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre». Le coprésident de l’association, Joël Deumier , dira que le prélat vise la thérapie de conversion. Il s’agit de cette pratique visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité sexuelle d’une personne. Quant à Mgr Marc Aillet, il répondra dans un autre média qu’il s’en remet à l’Évangile.
