Le 23 janvier dernier, sur le plateau de LCI, le présentateur David Pujadas a effectué un rare exercice d’autocritique, reconnaissant le traitement «condescendant» réservé par les médias français à l’égard de deux figures politiques majeures: le président argentin Javier Milei et la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. Cette introspection médiatique met en lumière le dévoiement de l’intelligentsia parisienne de gauche, prompte à caricaturer et à dénigrer des dirigeants élus démocratiquement.
Un cas rare de «mea culpa» en direct
Ainsi, David Pujadas a souligné que Giorgia Meloni est souvent présentée en France comme «une nouvelle Mussolini», une comparaison simpliste et réductrice. Pourtant, la présidente du Conseil italien, à la tête du parti Fratelli d’Italia, a su s’allier avec des figures respectées telles que Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne. Elle a ainsi démontré sa capacité à gouverner de manière pragmatique et responsable. Elle est aussi devenue l’interlocutrice privilégiée de Donald Trump en Europe.
Concernant Javier Milei, élu président de l’Argentine en 2023, le journaliste de LCI a admis que «c’est vrai qu’au départ, on était tous à se dire que c’est un dingue […] Il y a peut-être un mea culpa à faire de la part des médias français qui ont quand même observé avec une certaine condescendance l’arrivée au pouvoir de cet homme». Cette déclaration reflète une prise de conscience tardive des préjugés véhiculés par une presse souvent alignée sur une vision idéologique de gauche. Les journalistes autour de Pujadas ont admis, qu’un an après son élection, le bilan économique de Javier Milei est éloquent. Grâce à une série de réformes libérales audacieuses, l’Argentine a enregistré un excédent commercial record de 18,8 milliards de dollars en 2024, une première depuis 14 ans.
Des succès incontestables pour les deux dirigeants pourtant classés à l’extrême droite
L’agence de notation américaine Moody’s a également relevé la note souveraine de l’Argentine pour la première fois en cinq ans, saluant les politiques économiques mises en place par le gouvernement Milei. Ces succès contrastent avec les prédictions alarmistes de certains médias français, qui n’ont pas hésité à qualifier Milei de «populiste» ou d’«extrémiste». Le mea culpa de David Pujadas est une invitation à une réflexion plus large sur l’objectivité et l’équilibre du traitement médiatique en France. Les succès de dirigeants comme Meloni et Milei démontrent que des politiques ancrées dans le pragmatisme malgré les critiques des cercles issus de l’élite politico-médiatique de gauche. Le dénigrement systématique de dirigeants élus démocratiquement ne fait que renforcer la fracture entre une élite trop souvent déconnectée de la réalité et le peuple souverain.