Disparition de Jean-Claude Gaudin: le dernier grand maire de Marseille

Gaudin aura dirigé sa ville durant 25 ans, de 1995 à 2020. S’il a été sénateur, député et même ministre de l’aménagement du territoire, de la ville et de l’intégration sous Jacques Chirac entre 1995 et 1997, il restera surtout, dans la mémoire collective, comme Le maire de Marseille.

Un hommage appuyé du chef de l’État

Sur Twitter, le président de la République écrira: «Il était Marseille faite homme. De sa ville, sa passion, il avait l’accent, la fièvre, la fraternité». Pour sa ville, «cet enfant de Mazargues s’était hissé aux plus hauts postes de la République qu’il a servie» a-t-il ajouté.

Jean-Claude Gaudin aura dirigé sa ville de 1995 à 2020, sous les étiquettes du RPR, de l’UMP puis des Républicains. Maniant la chèvre et le choux, il aura pu éviter que sa ville ne sombre dans le chaos dans lequel elle est plongée depuis plusieurs années. Reprenant la politique de Gaston Defferre, négociant avec certains, jouant des coudes avec d’autres, il était parvenu à maintenir Marseille la tête hors de l’eau. Cependant, l’époque a changé et les méthodes aussi. Il quittera la scène politique après des effondrements d’immeubles où l’opposition l’accusera d’en être en partie le responsable.

Un homme d’un autre temps

Pour le président du Modem, François Bayrou, «Jean-Claude Gaudin était la voix et le visage de Marseille. Il a été pendant des décennies passionnément politique, mélange bonhomme et truculent de démocratie chrétienne et de libéralisme». Quant à Éric Ciotti, président des LR et députés des Alpes-Maritimes, il dira: «qu’il aimait Marseille plus que tout ». « J’aimais sa gouaille. J’admirais son courage. J’écoutais ses conseils. Je suis fier d’avoir travaillé à ses côtés. Ma peine est immense, je perds un ami». Les causes de son décès n’ont, pour l’heure, pas été révélées à la presse.