À titre d’exemple, une dizaine de magasins Etam ont été saccagés et une centaine ont été fermés depuis le début des émeutes mettant ainsi le personnel au chômage technique. La situation est si difficile que bon nombre d’entre eux ne rouvriront pas. Le secteur du textile, particulièrement touché par la crise économique, n’avait pas besoin de voir ses commerces pillés et détruits. Comme l’explique Laurent Milchior, directeur France du groupe Etam, au micro de France Info lundi dernier, «il y a des entreprises que cela fragilise, toutes les semaines un acteur textile tombe. Il y a des entreprises qui vont déposer le bilan à la suite de cette semaine d’émeutes».
Au moins un millier de boutiques saccagées en 4 nuits d’émeute
C’est un chiffre approximatif qui, malheureusement, évolue rapidement au gré des dépôt de plainte et des demandes d’indemnisation auprès des assureurs. On parle aussi bien de la petite boulangerie de quartier que d’une grande enseigne de l’habillement. Pour reprendre l’exemple d’Etam pour lequel des chiffres plus précis ont été donnés, on sait qu’une centaine de magasins ont été fermés en quelques jours et une dizaine complètement saccagés et pillés. Laurent Milchior a indiqué qu’«on a 4 magasins qui ont été complètement massacrés, qui n’ont plus de vitrine, plus de stocks. Dans les autres, les équipes ont dû sécuriser et fermer plus tôt les points de vente. C’est un traumatisme de plus pour cette industrie qui est en train de passer une phase difficile. Pour les équipes, qui sont essentiellement féminines, quand 50 casseurs arrivent et que vous êtes quatre en train de tenir une boutique de lingerie, c’est assez traumatisant».
L’exécutif impuissant devant un tel raz-de-marée
Le gouvernement est aussi complètement dépassé par les événements. S’il pensait calmer les esprits en plaçant en détention immédiatement le policier mis en cause, c’était sans compter, sans comprendre, que la mort de Nahel n’était qu’un prétexte pour laisser une violence sans pareille se déchaîner sur tout le territoire. Le ministre de l’Économie ne peut que demander des délais de déclaration aux assurances et une réduction des franchises. Mais, il sait que bon nombre de commerces et de petites entreprises ne pourront pas rouvrir. Elles n’auront pas d’autres choix que de déposer le bilan en laissant ces quartiers dépourvus de commerçants. Pendant ce temps, la mère de Nahel n’appelle pas au calme non plus.
Ah parce qu’il pensait qu’en se servant d’un policier comme d’un fusible, il allait calmer les tensions ? Décidément il n’a doublement rien compris. Un, la mort du petit voyou Nahel n’était qu’un prétexte. Deux, à force de prendre les forces de l’ordre pour des cons, il a fini par les mettre en colère.