L’avocat de la mosquée, située dans les quartiers nord de Marseille, a confirmé auprès du Figaro que le lieu de culte «ne s’interdit aucun recours». Il expliquera à nos confrères qu’il prépare déjà un référé liberté qui sera déposé en début de semaine prochaine devant le tribunal administratif.
La mosquée est dans le collimateur du ministère de l’intérieur depuis des années
En effet, d’après la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, l’imam tient des «propos légitimant la violence» depuis des années. Selon nos confrères de La Provence, un membre de l’association des Bleuets s’est vu remettre un courrier lui notifiant la fermeture de la mosquée mardi 20 août. Le préfet de police Pierre-Edouard Colliex a justifié sa décision par la vision fondamentaliste de la religion mise en avant par l’imam Smaïn Bendjilali, «qui légitime le Djihad, l’instauration de la charia et le recours à la violence». Quelque 300 à 350 fidèles fréquentent le lieu de culte le vendredi, toujours selon la préfecture. Elle souligne cependant que la forte présence de cet imam sur les réseaux sociaux lui donne une audience beaucoup plus large.
Un discours discriminatoire à l’égard des femmes
Pour le préfet, il s’agit bien du franchissement d’une ligne rouge avec laquelle il se veut intransigeant. «C’est l’un des axes principaux de son discours, dans lequel il reconnaît le droit à la polygamie et légitime le viol conjugal, puisqu’il indique que la femme n’a pas le droit de se refuser à l’homme, ou considère, par exemple, que le regard des femmes est la flèche empoisonnée du diable. Toute une rhétorique de la femme diabolique dans des propos colportés auprès d’un public jeune (…)», expliquera-t-il à nos confrères de La Provence. Le communiqué de presse de la préfecture des Bouches-du-Rhône précise qu’«à la demande de Gérald Darmanin, la préfecture a engagé une procédure de fermeture administrative de la mosquée des Bleuets à Marseille, important relai d’influence séparatiste, pour provocation à la violence, à la haine et à la discrimination notamment à l’encontre des femmes».