
Avion de chasse Rafale sur le porte-avions Charles de Gaulle ©Wikimedia
Comme nous l’avons déjà écrit ici, les discours d’Emmanuel Macron, et de ses proches, ressemblent fortement à ceux qui avaient été prononcés lors de la pandémie liée au Covid. Il faut faire peur, peu importe les conséquences. Une nouvelle fois, l’argent va être au centre des discussions. Si l’urgence est telle, pourquoi ne pas puiser dans le budget de l’État notamment dans les dépenses sociales ou les aides versées aux pays étrangers? Est-il question de réduire le train de vie des élus et des hauts fonctionnaires? Encore une fois, l’Élysée veut trouver l’argent des les poches des Français avec deux cibles prioritaires: l’assurance-vie et les retraités.
Un soutien militaire renforcé pendant des pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine
Le gouvernement français, face à l’augmentation de son budget militaire, cherche des solutions «innovantes» pour financer l’effort de guerre, notamment à travers l’épargne des Français. Alors que le contexte géopolitique, marqué par le soutien européen à l’Ukraine, impose une réévaluation des priorités budgétaires, le financement de la défense par l’épargne réglementée est devenu un sujet majeur. L’idée d’un nouveau livret d’épargne dédié à la défense a été évoquée par Emmanuel Macron, mais cette option n’est pas privilégiée par Bercy, qui préfère l’utilisation des dispositifs d’épargne existants. L’enjeu, selon les autorités financières, est de ne pas créer de déperdition en réorientant des fonds déjà placés dans l’économie. Cependant, la proposition de flécher une partie des fonds du Livret A, actuellement destinés au financement du logement social, n’est pas envisagée à ce stade.
Proposer des obligations qui rappellent cruellement celles d’Eurotunnel
Le financement de la défense pourrait passer par un fonds national, auquel banques et assureurs seraient invités à participer, notamment via des produits comme l’assurance-vie. Cette approche permettrait de renforcer les fonds propres des entreprises de la base industrielle et technologique de défense (BITD) sans puiser directement dans l’épargne des Français. Cependant, le secteur bancaire français, bien qu’ayant déjà investi dans la défense, semble réticent à en faire davantage sans une stratégie claire d’incitation à la prise de risque. Le gouvernement met l’accent sur le fait que la défense doit être considérée comme un investissement durable, réorientant ainsi les critères d’investissement vers des projets de défense. Toutefois, certains acteurs, comme l’ONG Reclaim Finance, dénoncent l’intégration des industries de défense dans des fonds dits «socialement responsables». Ils estiment qu’il s’agit davantage d’une manœuvre politique qu’une véritable solution stratégique pour le financement de la défense.