Celui-ci prenant place près de l’aire d’alimentation des captages d’eau souterraine de Villemer et de Villeron, la mairie de Paris et son opérateur, Eau de Paris, craignent une contamination de l’eau potable. Si la Ville dénonce une «catastrophe environnementale en puissance», le gouvernement a estimé que ce projet «respectait la loi».
La Ville de Paris a engagé une procédure en référé
Mardi 7 mai, alors que la polémique ne fait qu’enfler depuis plusieurs semaines, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, a estimé que ce projet «respecte la loi»; une position partagée par Frédéric Valletoux, ministre de la Santé en dépit de «réserves» exprimées sur ledit forage. Lors des questions à l’Assemblée, Lescure a évoqué les «conditions extrêmes» prévues par l’arrêté préfectoral. Il a ensuite énuméré «des critères spécifiques imposés aux fluides utilisés pour le forage, le contrôle de l’ensemble des produits chimiques utilisés sur le site, le contrôle de la cimentation des puits et évidemment la mesure de la turbidité, c’est-à-dire de la qualité de l’eau».
Le ministre de la Santé, ancien député de Seine-et-Marne, soulève de profondes réserves
Selon une enquête de Libération, les nouveaux forages vont traverser la nappe phréatique «au cœur de l’aire d’alimentation des captages d’eau souterrain de Villemer et de Villeron». Frédéric Valletoux, ancien maire de Fontainebleau et député de Seine-et-Marne, ministre de la Santé depuis février dernier, explique à nos confrères de TF1 qu’«en tant que maire de Fontainebleau puis de député, j’ai formulé à plusieurs reprises mes réserves et inquiétudes sur l’extension de la plateforme en cause au regard de l’impact environnemental et sanitaire pour le territoire, à l’unisson des maires de la commune concernée et des communes proches». Dan Lert, adjoint à la transition écologique et président d’Eau de Paris, va plus loin en assénant que l’exécutif «joue avec le feu» avec ce projet.
Le problème est que l’on ne saura qui, du Gouvernement ou des écolos-gauchistes disent la vérité, que dans bien longtemps. Ce que l’on ne sait pas non plus c’est l’importance de ce gisement qui à lui seul nous dirait si ça vaut le coup de l’exploiter.