Grève des éboueurs: jusqu’où ira Anne Hidalgo à Paris?

Ici, alors que les poubelles s’entassent dans de nombreuses villes françaises et que la situation est catastrophique dans la capitale, elle soutient le mouvement de grève des éboueurs sans proposer de solutions pour la salubrité de la ville. Il n’en fallait pas moins pour, encore une fois, attirer les foudres du gouvernement contre elle.

Gabriel Attal demande que la maire prenne ses responsabilités

Lundi 13 mars sur France Inter, le ministre des Comptes publics est intervenu longuement sur la situation devenue intenable à Paris. «Je pense que quand on a une telle situation qui s’amoncelle, ça finira par poser potentiellement un problème de sécurité ou de salubrité publique» a expliqué le ministre. Il a ajouté: «Oui je pense qu’il faut prendre des mesures, ça peut être réquisitionner, dès lors que ça permet quand même d’avoir une situation plus vivable pour les Parisiens». Même s’il prendra soin de rappeler, comme c’est de coutume, qu’il respecte le droit de grève.

Au moment où nous écrivons ces lignes, c’est près de 6000 tonnes de déchets qui s’amoncellent dans les rue de la capitale donnant un triste spectacle au monde entier de ce à quoi ressemblent les rues parisiennes bien loin des clichés véhiculés au cinéma ou à la télévision. Attal a tenu à rappeler qu’«aucune mesure d’urgence, même partielle, n’a été décidée par la Ville de Paris. Énième exemple d’inaction et de mépris des Parisiens». Pourtant, la réponse de l’adjoint de Paris à la propreté montre bien le désintérêt que Hidalgo porte à la salubrité de sa ville. Elle dira ainsi: «À mon avis si la réforme des retraites du gouvernement est retirée en urgence, les incinérateurs et garages seront débloqués en urgence…».

D’autres villes sont gravement touchées

Si les éboueurs font grève sans préciser quand ils comptaient reprendre le travail, il y a aussi trois usines d’incinération aux portes de Paris, celles d’Ivry-sur-Seine, d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen, qui sont par ailleurs à l’arrêt. De plus, cette grève ne concerne pas que les parisiens: Nantes, Saint-Brieuc ou encore Antibes sont durement touchées. Toutefois, dans ces derniers cas, les élus tentent au moins de trouver des solutions et ne se réjouissent pas de la situation.