Malgré la censure liée au vote du budget qui a eu lieu lundi 2 décembre, la grève du 5 décembre destinée à protester contre les mesures d’économie du gouvernement est maintenue. Ici, ce sont les salariés de la fonction publique qui vont manifester très largement jeudi prochain. Les syndicats estiment ainsi que «ce n’est pas aux agents publics de payer la dette». Quasiment toutes les centrales ont appelé à la grève le 5 décembre et celle-ci va être particulièrement suivie.
Faire barrage aux 1,2 milliard d’euros d’économies voulues par le gouvernement
Guillaume Kasbarian avait déjà annoncé renoncer à la suppression des catégories A, B et C mais plusieurs points de blocage sont toujours présents pour les syndicats. En tête des frictions, l’instauration des trois jours de carence au lieu d’un actuellement en cas d’arrêt maladie. L’intersyndicale soulève aussi le gel du point d’indice, la baisse d’indemnisation de 100% à 90% et le non-versement de la prime «pouvoir d’achat» Gipa (garantie individuelle du pouvoir d’achat) qui touche près de 190.000 agents de la fonction publique. Pour la CGT, «force est de constater que Guillaume Kasbarian n’a pas répondu à la plupart des autres propositions et revendications portées par les organisations syndicales». Néanmoins, si c’est bien le gouvernement qui est visé, ce sont les usagers qui vont pâtir de la fermeture ou du ralentissement de très nombreux services publics.
Les usagers pris en otage
Concrètement, quel que soit la suite donnée à la censure du gouvernement, les mouvements de grève auront bien lieu. Les premiers touchés sont les parents d’enfants scolarisés en maternelle et dans le primaire. Viennent ensuite les services publics des mairies qui seront soient fermés soient juste dans une logique d’accueil. Il est difficile de se prononcer sur les hôpitaux. Si la grève sera suivie, on ne sait pas quelle forme elle prendra exactement au sein des établissements hospitaliers. Dans le secteur de l’énergie, le grand public ne devrait pas être touché à l’inverse des entreprises du secteur. Les salariés des industries électriques et gazières demandent une hausses des salaires d’au moins 2.3% au lieu des 0.8% obtenus actuellement.