Il aura fallu les suicides de deux jeunes adolescents de 13 ans, Lucas puis Lindsay, pour faire réagir Par Ndiaye. Ou, plutôt, la réaction des parents de la jeune fille la semaine dernière: la maman, Betty, l’ayant jugé «pas sincère». Au point où c’est Brigitte Macron qui a dû intervenir et les recevoir le mercredi suivant pour apaiser les choses.
Action utile ou simple opération de communication?
On peut légitiment s’interroger car le problème n’est pas nouveau et, depuis 2020, tous les cas de suicides liés à du harcèlement prennent la même forme. L’enfant harcelé a averti ses professeurs, les parents ont alerté la direction de l’établissement, l’académie, ont déposé plainte et rien n’a été fait jusqu’à ce que le pire arrive. Pour Ndiaye, son aveu d’impuissance, comme le rapporte l’avocat de la famille de Lindsay après avoir été reçu par le ministre, aura sans doute pousser le gouvernement dans ses retranchements. Même si elle n’a pas de rôle officielle, il semble bien qu’il n’y ait eu que la Première Dame pour trouver les réponses et les mots pour apaiser la colère de cette famille.
Ainsi, Élisabeth Borne et son ministre de l’Éducation, qui se sait sur un siège éjectable lors du prochain remaniement ministériel, ont affiché leur souhait de «monter en puissance» contre ce «fléau» qui «détruit le quotidien de milliers de jeunes élèves en France». L’exécutif affirme que la lutte contre le harcèlement «sera la priorité absolue de la rentrée 2023». Pourtant, ce n’est pas la communication envers les collégiens qui fait défaut mais bien les absences et défaillances constatées des services de l’État quand ils sont alertés sur ces questions. Les victimes et leur famille sont laissées seules. Sans la médiatisation de certains cas de suicides, il n’est pas sûr que le ministre en aurait fait sa priorité. Celle-ci était jusque là d’imposer sa vision de la laïcité dans les écoles de France.
De nouvelles mesures vont être mises en place
Mardi 13 juin, 14000 chefs d’établissement ainsi que les inspecteurs de l’Éducation nationale (IEN), les secrétaires généraux d’académie et les recteurs vont assister à une visioconférence avec le ministre afin «de leur rappeler l’ensemble des leviers à leur disposition» et de «recueillir leurs remontées de terrain». Les responsables académiques seront aussi convoqués le 29 juin «afin de rappeler les procédures à suivre et les nouvelles mesures qui devront être mises en œuvre». On note que, dès la rentrée prochaine, «le directeur académique des services de l’Éducation nationale pourra désormais changer d’office un élève harceleur d’école élémentaire, avec l’accord du ou des maires concernés» indique le ministère.
Comme d’habitude plus de blabla que d’acte!
Changer le harceleur d’école, pourquoi pas, mais ce genre d’individu, recommencera dans la nouvelle école, et comme il n’a aucune éducation (les parents s’en foutent), il faut les punir aussi: toucher aux alloc, ça ça marche. Si on touche le porte monnaie, comme par miracle les gens comprennent!