Jean-Marie Le Pen ©Wikimedia
L’annonce a été faite par Louis Aliot, vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan, sur RMC, mercredi 3 avril. L’avocat de l’ancien député de la Seine, François Wagner, a fait savoir que son client avait fait l’objet mi-février d’un mandat de protection future, une disposition civile qui s’apparente à une tutelle. Aucune déclaration n’a été faite concernant son état de santé.
Ses trois filles vont gérer tout ou partie de son patrimoine
Comme l’explique le site Service-public.fr, le «mandat de protection future permet à toute personne majeure (appelée mandant) de désigner à l’avance une ou plusieurs personnes (appelées mandataire) pour la représenter le jour où elle ne sera plus en capacité de gérer ses intérêts». Ainsi, toujours selon la même source, l’objet de ce mandat peut porter sur l’assistance dans la vie personnelle du mandant et/ou sur la gestion de tout ou partie du patrimoine du mandant. Dans le cas du fondateur du Front national, ce sont ses trois filles, Marine, Marie-Caroline et Yann qui vont gérer à présent les intérêts de leur père.
Jean-Marie Le Pen devait comparaître devant la justice en septembre prochain
Le procès qui devrait s’ouvrir en septembre porte sur un système supposé de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016. Il devait comparaître avec 26 autres personnes liées au Rassemblement national. Mais, la question se pose désormais de sa présence ou non devant les magistrats. Sur RMC, Louis Aliot, resté très proche de l’ancien dirigeant du FN, a indiqué que «c’est un homme qui est fatigué. Il est maintenant sous un régime de protection juridique et ce sont ses enfants qui participent à la gestion de ses affaires. Je pense que le tribunal devra prononcer une mesure constatant qu’il ne peut ni se rendre, ni témoigner à ce procès». En effet, après un rapport d’experts médicaux, c’est bien le tribunal correctionnel de Paris qui devra statuer sur ce point le 3 juillet.
