Mardi 2 avril, selon une information de France Info, Cyrielle Châtelain, présidente du groupe écologiste, avait également annoncé, dans la boucle de messagerie des députés, la démission de Julien Bayou du groupe parlementaire. L’affaire avait débuté par une dénonciation de Sandrine Rousseau dans l’émission C’est à vous sur France 5. Si le député parisien avait pris les choses avec détachement, il avait largement sous-estimé l’acharnement de Rousseau à son encontre.
Les militants contre lui
Selon nos confrères du Parisien, des militants du parti EELV avait lancé un appel à la grève. Si le député parisien n’était pas suspendu :«Nous n’avons eu de cesse de demander un acte politique fort et de rappeler que nous ne pouvions nous cantonner à suivre le seul cheminement judiciaire». Sachant qu’il y certaines personnalités de son propre camp à la manœuvre, Bayou avait parlé d’un «acharnement déloyal et scandaleux» ainsi que d’«un appel pur et simple à la délation» qui «portera nécessairement atteinte à (sa) probité, (son) honneur et (sa) considération».
Toujours selon le Parisien, Bayou a chargé la direction du parti, qui a prévu d’«envoyer un courriel à plusieurs dizaines de milliers d’adhérent-es pour inviter toute personne concernée par de prétendus comportements ou propos inadaptés de (sa) part à témoigner contre (lui)». L’élu parisien a menacé la direction de son parti, si ce mail était envoyé, d’user «de toutes les voies de droit, tant contre le parti que contre ses représentant-es en leur nom personnel».
Une enquête ouverte par le parti
Comme tous les partis d’extrême gauche, EELV utilise ses propres instances, parfois internes, pour diligenter des «enquêtes» afin de décider du sort d’un accusé, avant une éventuelle décision judiciaire. Mardi 2 avril, la direction du parti a annoncé l’ouverture d’une enquête externe par un cabinet spécialiste des violences sexistes et sexuelles. Pour les proches de Julien Bayou, ces investigations sont «la goutte d’eau» de trop, alors qu’il «s’est déjà soumis à une enquête interne» et qu’il va être entendu par un magistrat. Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a assuré, toujours dans les colonnes du Parisien, que le but de la nouvelle enquête diligentée à l’encontre de Julien Bayou «n’est pas de l’accabler», mais d’obtenir «des faits objectifs».
La sardine aux dents de requin à la manœuvre et la majorité la suit tête baissée, quand à la Tondelier elle aurait dû prendre l’avion pour s’assurer « des faits objectifs », comme elle l’a fait pour aller voir son arbre préféré en Guyane avec l’argent de nos impôts.