La CGT reconduit la grève à la raffinerie de Gonfreville

Cela fait suite à la publication des résultats trimestriels du groupe qui enregistre un bénéfice net de 6,6 milliards d’euros au 3e trimestre. Alexis Antonioli, secrétaire général CGT de la plateforme normande, a annoncé que la grève sera reconduite au moins jusqu’à la prochaine assemblée générale qui se tiendra mercredi 2 novembre.

La CGT a encore le contrôle sur deux sites en France

Antonioli a indiqué que «quand on a un groupe qui est capable d’aligner des enveloppes de dividendes à hauteur de 2,6 milliards, on pense qu’ils doivent pouvoir largement trouver des solutions, même locales, sur un site comme le nôtre». Il a ajouté: «on est dans une entreprise qui pourrait choisir, si elle le souhaite, d’avoir la paix sociale».

À ce jour, la raffinerie de Gonfreville et le dépôt de Feyzin (Rhône) sont les deux derniers sites à poursuivre le mouvement entamé par la CGT le 27 septembre, qui a provoqué de gigantesques difficultés d’approvisionnement en carburant dans tout le pays. Lors de l’AG de jeudi 27 octobre, environ 90 % des salariés présents ont voté pour que leur mouvement soit «plus visible et plus offensif». Toutefois, plusieurs intervenants ont souligné un «essoufflement» de la mobilisation au sein de la raffinerie.

Des résultats qui attisent la colère

Les chiffres sont impressionnants. TotalEnergies a annoncé jeudi un bénéfice net de 6,6 milliards d’euros au 3ème trimestre, en hausse de 43 % par rapport à celui du 3ème trimestre 2021. Le ministre de l’Économie a réagi sur BFM Business en disant: «Moi je dis tant mieux. (…) Quand une entreprise française réussit, je pense que nous devrions tous être satisfaits de cette réussite et nous devrions tous être fiers d’avoir une grande entreprise énergétique qui soit française comme Total».