Comme tous les ans, un courrier a été envoyée par la mairie de Marseille aux écoles afin d’annoncer la distribution de galettes des rois. Si ce n’est que, cette année, l’administration marseillaise a décidé de qualifier l’Épiphanie de «fête païenne». L’opposition de droite s’est élevée contre une telle qualification.
Un e-mail envoyé aux parents des écoles publiques de la ville
En effet, les parents des enfants scolarisés dans les 470 écoles publiques de la cité phocéenne ont reçu un mail qui leur a annoncé que les élèves vont pouvoir déguster, jeudi 9 janvier, la galette des Rois en l’occasion de cette «fête païenne gourmande et conviviale». Pour l’opposition de droite, réunie dans le groupe Une volonté pour Marseille (UVPM), cette affirmation ne passe pas. Sur X, les élus se sont adressés directement au maire socialiste de la ville. Si le groupe UVPM dit regretter une «réécriture wokiste» de cette fête, il dira aussi: «Non, Benoît Payan, l’Épiphanie n’est pas une fête païenne gourmande. C’est bien au contraire l’adoration par les Rois mages de l’Enfant Jésus tout juste né».
La mairie préfère évoquer les Saturnales, une fête païenne romaine
Pour l’opposition, l’édile de gauche se plonge dans une idéologie très éloignée des traditions «locales et nationales». Néanmoins, la mairie s’inscrit en faux. Elle a répondu aux élus du groupe UVPM en indiquant que la ville perpétue «cette tradition avec un menu spécial. Cela existe depuis toujours, comme à Pâques ou Noël» et se défend de «mépriser les Chrétiens». Mais, elle insiste sur le fait que l’Épiphanie «s’enracine dans une histoire plus ancienne que le christianisme». Elle évoquera ainsi les Saturnales, une fête païenne romaine. Pour Catherine Pila, présidente du groupe d’opposition marseillais, «la réalité, c’est qu’on bafouille et que l’on veut détruire ces racines alors qu’elles font partie de notre histoire. C’est une déconstruction identitaire faite par des idéologues qui ont peu de choses à proposer», dira-t-elle à nos confrères du Figaro.