Un rapport qui éclaire sur des conditions d’accueil très privilégiées
On peut notamment lire dans cet audit que «l’ensemble des dépenses engagées par l’État et la Sécurité sociale pour la protection temporaire des Ukrainiens devrait s’élever à environ 634 millions d’euros pour l’année 2022». Le rapport précise aussi la répartition de ces dépenses. Par conséquent, les magistrats indiquent que «l’essentiel est constitué de l’allocation versée à ces déplacés, ce qui représente 218,46 millions d’euros ainsi que les coûts liés à l’hébergement, qui s’élèvent à 253,27 millions d’euros».
Alain Régnier, délégué interministériel, avait déjà annoncé le 23 février qu’«au moins 118.000 ressortissants ukrainiens présents sur le territoire français et bénéficiaires de l’Allocation pour demandeurs d’asile (ADA)». La Cour des comptes a aussi pu estimer «le coût unitaire» pour un réfugié Ukrainien à «38 euros par jour, en moyenne, là où la mise à l’abri de droit commun est en moyenne inférieure à 20 euros, et inférieure à 18 euros dans le dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile». L’institution financière a expliqué que ce surcoût était lié à «l’urgence» dans laquelle la France avait dû réagir sur l’accueil des réfugiés de ce pas en guerre.
Un accueil digne malgré le contexte économique et social très difficile
La juridiction financière note enfin que «dans un contexte de saturation extrême du parc d’hébergement d’urgence, plus de 87 000 places ont été créées en un temps record», dont «près de 60 000 demeuraient actives à la fin de l’année 2022». La Cour des comptes évoque aussi la générosité des Français où «43 % des places ouvertes l’ont été dans le cadre de l’hébergement citoyen, pour lequel le gouvernement a décidé en novembre de mettre en place une indemnisation, inédite elle aussi, de 150 € par mois».