Le chef de file des Jeunes communistes, Assan Lakehoul, victime d’insultes des militants pour avoir dénoncé le fondamentalisme religieux

Le jeune homme de 26 ans ne s’attendait certainement pas à être traité de «collabo» ou encore d’«arabe de service» par ses propres «camarades». Ces derniers lui ont reproché d’avoir une sémantique semblable à celle de la droite quand elle s’exprime sur l’islamisme.

Pas de place pour un discours laïc à gauche

Les évènements qui se déroulent depuis plusieurs semaines à Sciences Po Paris sont la démonstration de la capitulation de l’État face à l’islamo-gauchisme. Surtout depuis la décision de la direction de l’établissement et de la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, de ne pas porter plainte contre les assaillants soutenus par LFI. Ici, c’est pourtant bien un membre du PCF qui racontera sa mésaventure auprès de nos confrères de Marianne. Alors qu’il donne un discours emprunt de laïcité et revendiquant sa lutte contre le fondamentalisme religieux, il sera copieusement insulté par ses propres militants. Il expliquera ainsi que «dans le lot, il y a des musulmans rigoristes, des cathos tradis et, bien sûr, l’extrême droite. Rien de très étonnant. Mais il y a aussi toute une partie des militants soi-disant de gauche, voire d’extrême gauche, soi-disant insoumis». Il ajoutera s’être notamment fait insulter « d’Arabe de service» ou de «collaborateur».

Assan Lakehoul cible tout spécialement LFI

Regrettant les attaques des insoumis, il indiquera que «ce qui me révolte et me choque, c’est qu’une partie de la gauche s’approprie ces méthodes d’intimidation classiques de l’extrême droite». Il assénera qu’«on a aussi un désaccord de fond avec LFI sur la question du rapport de force et du rôle qu’on veut jouer. Nous, on pense qu’une gauche utile, c’est une gauche majoritaire. Eux, au contraire, veulent radicaliser leur électorat, diviser la jeunesse». Pour le chef des Jeunes communistes, le parti de Mélenchon «accrédite la fameuse thèse des deux gauches irréconciliables en abandonnant des principes fondamentaux de notre courant politique» sur l’extrémisme religieux.