Le document, daté du 31 octobre et approuvé par le pape François, affirme aussi la possibilité pour les transsexuels et homosexuels d’être témoins de mariage ou parrains de baptême. Si le Vatican n’a fait aucune publicité concernant cette note, elle n’aura pas échapper aux observateurs de la vie de l’Église. Le cardinal Victor Fernandez, nouveau gardien du dogme depuis septembre 2023, confirme bien que les personnes transsexuelles et les enfants nés par gestation pour autrui peuvent bien être baptisées.
Le rapport inclus les enfants et les adolescents transsexuels
La note fait plus de deux pages et est disponible sur le site du Vatican. Elle précise donc qu’«un transsexuel, même en ayant subi un traitement hormonal et une opération chirurgicale de réassignation sexuelle, peut recevoir le baptême, dans les mêmes conditions que les autres fidèles, «s’il n’y a pas de situations qui risquent d’engendrer un scandale public ou de désorienter les fidèles». Plus surprenant pour les fidèles, l’Église semble donc bien concéder qu’un enfant peut décider de changer de sexe. Le texte poursuit en précisant que «dans le cas d’enfants ou d’adolescents transsexuels, ils peuvent recevoir le baptême s’ils sont bien préparés et disposés».
Le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, Victor Fernandez, affirme que «l’Église n’est pas une barrière de douane, mais la maison paternelle où il y a de la place pour chaque personne avec sa vie difficile», reprenant ainsi les mots du Pape François. Il poursuit en expliquant que le baptême ne peut être empêché, «même si des doutes subsistent sur la situation morale objective d’une personne». Concernant le baptême des enfants nés sous GPA, une seule condition est posée: il peut l’être «à condition qu’il y ait l’espoir fondé qu’il sera élevé dans la religion catholique».
Parrain et témoin de mariage
Le texte ajoute que «sous certaines conditions, un transsexuel adulte ayant également subi un traitement hormonal et une intervention chirurgicale peut être admis comme parrain ou marraine». Il précise toutefois que cela ne saurait constituer «un droit». Le Vatican explique que «la prudence pastorale exige que cette possibilité ne soit pas admise s’il existe un risque de scandale », en particulier « dans la sphère éducative de la communauté ecclésiale».