Il souhaite ainsi lutter contre «l’inégalité scolaire». Lundi dernier, le président de la République a donc annoncé que les collèges allaient être progressivement ouverts de 8h à 18h et la maternelle accessible dès l’âge de deux ans dans les quartiers d’éducation prioritaire. Ces expérimentations commenceront à Marseille. Lors d’un échange public avec plus de 300 marseillais, il dira: «On va faire collège de 8h à 18h, avec Marseille aux avant-postes».
Une mesure destinée aux quartiers sensibles
Si l’annonce de l’ouverture des collèges de 8h à 18h est nouvelle, l’entrée en maternelle dès deux ans est une proposition qui revient régulièrement mais qui n’a jamais pu être mise en place. Concernant le collège, Macron dira que cette mesure aura ensuite vocation à être généralisée à tous les quartiers dits sensibles en France. Les plages horaires iront de 9h à 18h «au minimum», avant d’ajouter que tous les collèges en Réseaux d’éducation prioritaires (REP et REP+) seraient concernés. Le chef de l’État a voulu insister sur le fait que «dans les quartiers sensibles, on va développer l’accueil en milieu scolaire dès deux ans pour ceux qui le souhaitent». L’Élysée a précisé que cette initiative sera étendue aux 300 quartiers les plus sensibles de France d’ici 2027.
D’autres annonces de la maternelle à la terminale
Macron souhaite aussi qu’il y ait «moins d’élèves par classe en moyenne section en maternelle» dans ces quartiers-là. Il n’a pas évoqué de méthodologie ni les moyens fournis pour parvenir à ces résultats. Les syndicats de l’Éducation nationale sont dubitatifs devant de telles annonces puisqu’il y a de moins en moins de professeurs des écoles chaque année malgré la baisse de la moyenne générale au concours. Le président s’est aussi prononcé sur les classes de terminale. Il est ainsi revenu sur le calendrier de cette année où les élèves avaient passé le bac en mars. Il veut donc éviter que l’année scolaire ne tourne court trop vite et ainsi répondre aux critiques de nombreux professeurs et de parents. Il concédera «qu’il y ait plus de contrôle continu est plutôt une bonne chose, que l’année scolaire se finisse si tôt sur certaines épreuves est plutôt un problème».