Darmanin ne cache pas sa peur d’y voir même un rassemblement encore plus violent dans la mesure où de nombreuses factions de l’ultra gauche européennes se sont données rendez-vous vendredi et samedi prochains à Melle, dans les Deux-Sèvres.
Une nouvelle mobilisation contre «les bassines»
Tout comme à Sainte-Soline, où la manifestation s’était rapidement transformé en pugilat contre les forces de l’ordre, le mot d’ordre est bien de «lutter» contre ces réserves d’eau pour l’irrigation des cultures. Le ministère de l’Intérieur craint donc, à nouveau, des «actes d’une très grande violence». Lundi 15 juillet, Gérald Darmanin, sur France Info, a déclaré: «Nous attendons entre 6 000 et 8 000 manifestants dont un millier de personnes extrêmement violentes, qu’on pourrait qualifier de radicalisées».
Au moins 120 organisations, associations, syndicats et collectifs dont Bassines Non Merci, les Soulèvements de la Terre, Attac, l’union Solidaires et la Confédération paysanne vont réunir 10.000 personnes sur des terres agricoles en pleine culture. Mardi, des unités mobiles ont été déployées sur site ainsi que cinq hélicoptères et une dizaine de drones.
Élus et agriculteurs sont très inquiets
Les organisateurs de cette manifestation ne cachent pas leur intention d’en découdre avec les forces de l’ordre. «Les intimidations policières et les éventuelles interdictions ne doivent pas nous empêcher de venir en masse pour exprimer notre opposition aux mégabassines», peut-on lire dans leur moratoire. Et d’ajouter que des actions sont prévues dans le but «d’arracher un moratoire» sur la construction des réserves. Si les 200 élus concernés ont fait part de leur vive inquiétude sur les questions de sécurité, les agriculteurs rappellent qu’ils sont «harcelés» toute l’année par ces mouvements et que ce rassemblement est prévu sur leurs terres qui sont en pleine culture. Les pertes vont être énormes, précisent-t-ils.