Dès dimanche soir, sur le plateau du 20h de TF1, le ministre de l’Éducation nationale avait prévenu que toute perturbation de la minute de silence observée le lundi suivant en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard dans les établissements scolaires, ferait l’objet d’une saisine de la justice. Il avait ainsi promis que «très concrètement, il y aura un signalement nominatif, qui donnera lieu à des sanctions disciplinaires et à une saisine automatique du procureur de la République pour engager des poursuites».
C’est une erreur de croire que l’interdiction de l’abaya a été paisiblement acceptée
Les récents événements montrent bien, contrairement à ce qu’avait pu dire Macron, que les actes terroristes que nous subissons, en France et dans le monde, après le 7 octobre, n’ont aucun lien avec les attaques sur Israël. La mort de Dominique Bernard a été revendiquée par Daesh et son auteur a exprimé sa haine de la France, de la démocratie et du christianisme. Lors des attaques de Bruxelles, le terroriste a expliqué avoir tué les supporters suédois en réponse à un autodafé du Coran qui avait eu lieu à Stockholm. Ce dernier avait été pratiqué par un musulman.
Ici, dans le cadre de l’hommage rendu aux deux professeurs, le ministre a déclaré que «179 élèves on fait le choix de perturber ce recueillement, de provoquer l’école et d’insulter la mémoire de nos professeurs». Il ajoutera que la conséquence en est que «179 saisines du procureur de la République partent ce jour pour engager des poursuites contre ces élèves, 179 procédures disciplinaires qui partent également. Et pour les cas les plus graves, plusieurs dizaines d’entre eux, qui relèvent de l’apologie du terrorisme, j’ordonne ce jour l’exclusion de ces élèves dans l’attente des procédures disciplinaires».
D’autres hommages perturbés auparavant
Cela rappelle aussi que, lors de l’hommage rendu à Samuel Paty en 2020, décapité par un islamiste, Jean-Michel Blanquer avait fait état de 400 violations de la minute de silence. L’année suivante, le ministère de l’Éducation nationale avait recensé plus d’une centaine d’incidents lors de la date anniversaire de la mort du professeur d’histoire-géographie.
On les exclut, d’accord. Mais après, on fait quoi ? Les représailles ne doivent pas s’arrêter là sinon, il ne faut pas s’étonner du retour de bâton. Ils faut déjà songer à créer des maisons de redressement, comme jadis.